Il est passé tout près de réaliser un coup énorme. Victor Langellotti est allé prendre ce vendredi la 2e place de la Classique Grand Besançon Doubs, derrière Lenny Martinez et devant David Gaudu (voir classement). Et il en a manqué peu au coureur de Burgos-BH pour piéger la Groupama-FDJ finalement dominatrice sur les hauteurs de Besançon. Le Monégasque de 28 ans a exprimé sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu termines 2e de cette Classique Grand Besançon Doubs !
Victor Langellotti : Quand on voit le scénario de la course, à chaud il y a quand même une petite déception. À 200 mètres de la ligne, j’étais encore là pour jouer la gagne avec Lenny (Martinez) mais il n’y a aucun regret, il était plus fort. C’est une satisfaction, je suis assez content. Je sors d’un bon Tour du Pays Basque (14e du général, NDLR), je pensais venir ici avec une bonne forme et ça se confirme. J’espère continuer comme ça ces deux prochains jours…

Raconte-nous cette dernière montée de la Malate…
Le principal objectif était d’être placé au pied. L’approche de la montée était assez technique, on arrivait par une descente plutôt étroite. Mes coéquipiers m’ont bien aidé, j’étais bien positionné au pied. C’est une montée assez dure, les jambes font donc la différence. Si on n'est pas bien, on ne peut pas être devant. Lenny a attaqué rapidement. Jusqu’à un kilomètre de l’arrivée, il avait encore 20 secondes d’avance. Derrière, ce n’était pas très organisé, il y avait des changements de rythme. Je savais que le dernier kilomètre était raide et je voulais attendre cet endroit pour produire mon effort. Quand j’ai vu la flamme rouge, j’ai accéléré, sans trop réfléchir. Je voulais voir où ça me menait…

« J’AI PEUT-ÊTRE FAIT UNE ERREUR TACTIQUE »

Ça t'a mené entre Lenny Martinez et David Gaudu…
David a essayé de prendre ma roue, j’ai tout fait pour le décrocher. Sur la fin, j’ai vu que je revenais assez fort sur Lenny. J’ai peut-être fait une erreur tactique en essayant de le décrocher de suite, j’ai poursuivi mon effort jusqu’à que je ne puisse plus… Mais à 250 mètres de la ligne, je me suis rassis, je ne pouvais plus alors que lui a eu un changement de rythme qui lui a permis de gagner. Je suis satisfait comme je l’ai dit. Finir entre Lenny et David, ça montre qu’il y avait un beau plateau au départ et de la qualité.

Et tes qualités à toi…
Ça montre ma performance, oui. J’espère continuer sur ces bases-là et de jouer encore avec eux, ça serait satisfaisant. Je sais que les trois courses de ce week-end me vont bien, avec des arrivées au sommet de bosses explosives. Ça me va mieux qu’un col de dix ou douze bornes. J’avais donc coché ces trois courses. J’ai enchaîné le Tour de Catalogne et le Tour du Pays Basque, ça donne un bon rythme. Ça fait la différence sur ce genre de course. L’an passé, je n’avais fait que le Tour du Doubs car j’étais malade après le Tour du Pays Basque. Cette année, j’étais bien mieux.

« J'ÉTAIS À LA LIMITE D'ARRÊTER LE VÉLO »

Tu as envie de quoi cette année ?
De victoires (sourire) ! C’est l'objectif, je m’en rapproche petit à petit alors je ne suis pas plus inquiet que ça. Le travail à l’entraînement est fait, il n’y a plus à s’exprimer et à se faire plaisir en course. Une journée comme aujourd’hui, c’est vraiment plaisant d’être à l’avant.

Aurais-tu imaginé en être là il y a encore quelques années ?
Pas du tout. En 2020, j’étais à la limite d’arrêter le vélo, j’avais des problèmes personnels, je ne pensais pas évoluer un jour à ce niveau-là. Il y a un travail quotidien avec le staff de l’équipe qui me fait confiance depuis 2018. Je vois une progression énorme chaque année. Il y a deux ans, je n’imaginais pas gagner une course et j’avais finalement réussi à le faire (au Tour du Portugal, NDLR). L’an passé, j’ai pu remettre ça (au Tour de Turquie, NDLR). Je vois que j’ai passé un palier. Je fais un Top 15 la semaine passée en WorldTour, je ne l’imaginais pas forcément non plus. Je prends tout ce qui vient, c’est un plaisir monstre.