Gobee.bike, le vélo sans borne est arrivé en France
Faire du vélo n’importe où, n’importe quand, c’est possible grâce à l’application Gobee.bike. Concurrent du Veli’b, ce réseau de bicyclettes n’a plus besoin de borne et peut être localisé sur un smartphone. Il vient d'être lancé à Lille et à Paris.
Mis à jour
11 octobre 2017
Lancés le 5 octobre à Lille et le 9 octobre à Paris, les vélos Gobee.bike sont en libre-service, sans borne et complètement numériques. Pour les utiliser, il faut télécharger l’application pour repérer leurs emplacements, les zones de parkings vélo, mais aussi les déverrouiller.
Un panneau solaire au cœur du vélo
"Il y a un panneau solaire dans le panier avant, qui fournit de l’électricité à tout le vélo : le GPS, les lampes et le cadenas, explique Raphaël Cohen, co-fondateur de Gobee.bike. Le vélo est connecté à nos serveurs et quand on scanne le QR code à l’aide de l’application sur son portable, on vérifie si le compte est bon, et le verrou s’ouvre tout seul. " Le vélo est doté de lumières intelligentes, qui s’allument selon la luminosité extérieure.
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sourceL’énergie solaire permet aussi de stimuler une alarme intégrée, qui retentit lorsque le conducteur laisse le vélo dans une zone privée ou inconvenante. Cette grande flexibilité de transport repose donc sur la responsabilité de chaque habitant. "Dans l’ensemble il n'y a pas vraiment de problème, assure Raphaël Cohen, il y a une équipe sur place qui fait des rondes pour améliorer les équilibres de vélos dans la ville, il y a aussi des utilisateurs qui peuvent nous aider en signalant un vélo endommagé par exemple ».
Un projet entre la Chine et la France
C’est le premier dispositif de ce type en France, mais il existe déjà en Asie. Par exemple, il y a 2,5 millions de vélos à Pékin. Gobee.bike s’est d’abord développé à Hong Kong, où il y a maintenant plusieurs milliers de vélos en circulation et où plus de 200 000 personnes ont téléchargé l’application. L’entreprise tourne entre les deux continents, avec des bureaux à Hong Kong et en France. Mais la fabrication se fait en Asie du Sud-Est.
Raphaël Cohen se réjouit de ce projet, qu’il peut adapter à chaque ville. "Je pense qu’en France, les vélos sont utilisés pour le quotidien, pour aller au travail par exemple. Alors qu’à Hong Kong, c’est plus du loisir, le week-end ou le soir". L’enjeu est d’adapter le produit à chaque région, et notamment les équilibres de concentration de vélos au sein d’une ville. Pour cela, plusieurs personnes analysent quotidiennement les données en temps réel, ainsi que le trafic automobile. Certains employés sont en charge d’ajouter des vélos dans les zones à demande élevée. Il y a aussi une fonction qui n’est pas encore disponible à Paris, mais déjà mise en place à Hong Kong : les Hot Spots. Gobee.bike propose, dans la ville chinoise, des trajets gratuits afin de rééquilibrer l’offre entre les zones moins utilisées et les zones de concentration.
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