Ibrahima Gassama sur la paix en Casamance: «Le MFDC s’est affaibli avec le changement de régime en Gambie»

Selon Ibrahima Gassama, Directeur de la radio Zig FM, par ailleurs, observateur, journaliste, «le MFDC qui a émis ce voeux qui n’est pas nouveau, puisque depuis 1992 l’aile de Diakhaye a déposé les armes et s’est dite favorable à une paix. Et cela a été constant dans sa démarche. C’est vrai que l’aile de Diakhaye comprend à la fois d’anciens combattants du MFDC, mais aussi les représentants de Cesar Atoute Badiate que sont Lamarana Sambou, mais cet aile ne pèse pas par rapport à l’ensemble du MFDC ».
 
Poursuivant ses propos, il ajoute : «Puis qu’aujourd’hui, les ficelles sont surtout tirées par Salif Sadio qui est le long de la frontière avec la Gambie. A ses côtés, non loin de sa base, y a Bassene. Il y a également un des représentants de César dans la Zone qui a pris ses distances par rapport à l’aile de Diakhaye et plus au Sud vous avez Compas Diatta et César Atoute Badiate. Se sont ces ailes qui auraient décidé de l’avenir de processus d’une paix définitive en Casamance ».
 
Le MFDC s’est affaibli avec le changement de régime aujourd’hui en Gambie. L’aile dure à perdu sa base arrière. Située du coté de la Gambie, selon toujours le journaliste Ibrahima Gassama, « le MFDC est contraint aujourd’hui à négocier d’une manière sérieuse, ou à se suicider en prenant les armes ».
 
Selon lui, «Le MFDC n’a pas ses bases militaires installées en Gambie ou Bissau Guinéen comme certains le pensent. Mais ça sert de base de repli. Parce que vous savez qu’une rebellion a besoin de mobilité, de base de repli. Surtout que la Gambie, l’a été beaucoup dans ce cadre là. Puisque Yaya Jammeh n’est plus au pouvoir et que le président actuel a une nouvelle posture par rapport au MFDC donc, du coup, le MFDC pourrait difficilement se replier sur le territoire Gambien ».
 
Dans son analyse, Ibrahima Gassama pense : « Du coup, cela va obliger soit le MFDC à reprendre les négociations et de manière sincère avec le Sénégal pour voir comment sortir de cette situation, ou on ne le souhaite pas camper sur sa position ne sachant plus qu’il pourra bénéficier d’une base de repli et mener la guerre sur le territoire Casamançais. Ce qui aurait des conséquences fâcheuses sur les populations. Surtout le long de la frontière avec la Gambie », livre le directeur de la Radio Zig Fm.