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Politique

Mort de Samuel Paty : Nicole Belloubet consternante, pour la sœur du professeur

CHRONIQUE. Mickaëlle Paty a été consternée par les propos de la ministre de l’Éducation nationale. Nicole Belloubet a expliqué que l’État n’était pas responsable de l’assassinat du professeur. Une déclaration sans la moindre empathie, observe le journaliste Gauthier Le Bret.

Gauthier Le Bret , Mis à jour le
Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale.
Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale. ABACA / © Raphael Lafargue

Depuis de nombreux mois, Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel Paty, se bat pour que l’Etat reconnaisse, enfin, sa part de responsabilité dans l’assassinat de son frère. Interrogée hier, sur cette question, Nicole Belloubet a fait une réponse sans la moindre empathie… Jouant sur les mots, expliquant que c’est un terroriste qui a tué Samuel Paty et non l’État. Personne n’a jamais prétendu le contraire.

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Mais comment prétendre que l’État n’a pas été défaillant alors qu’il n’a jamais placé le professeur sous protection. La ministre parle de fermeté retrouvée, d’électrochoc depuis l’assassinat de Conflans-Sainte-Honorine. Quelle fermeté quand un proviseur menacé de mort après avoir demandé à une jeune fille de retirer son voile, doit partir ? De quoi scandaliser un ancien ministre de l'Intérieur qui n’aurait « jamais laissé faire ».

Quel électrochoc ? Dominique Bernard était assassiné il y a six mois. Enfin Nicole Belloubet a eu cette phrase à deux reprises : « Certaines choses auraient pu être mieux faites ». Quel doux euphémisme ! Non seulement Samuel Paty aurait dû être sous protection policière, mais en plus, on peut interroger la responsabilité de l’État dans sa lutte contre la prolifération de l’islamisme.

Après des décisions politiques qui ont importé ce fléau sur notre sol, l’assassin de Samuel Paty était un Tchétchène de nationalité russe. Le problème de Nicole Belloubet, c’est que ce n’est pas la première fois, qu’elle est mal à l’aise sur les questions de laïcité. Au moment de l’affaire Mila, elle n’a pas soutenu la jeune femme. Au contraire elle a condamné le blasphème. Elle s’est excusée par la suite, mais le mal était fait.

Quel drôle de choix d’Emmanuel Macron de passer de Gabriel Attal à Nicole Belloubet au ministère de l’Éducation ! Il fallait calmer la colère des syndicats après le passage calamiteux d’Amélie Oudéa-Castéra. Mais tout de même, ils s’opposent sur tous les sujets : uniforme, groupes de niveau et donc laïcité. On est passé du ministre qui interdit l’abaya à celle qui condamne Mila.

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Nicole Belloubet qui promet la fin du « pas de vague ». Un vœu pieux depuis Jean-Michel Blanquer.

Le « pas de vague » sera terminé quand l’État sera capable de reconnaitre ses responsabilités.

Le « pas de vague » sera terminé quand un proviseur menacé par les islamistes ne devra pas démissionner.

Le « pas de vague » sera terminé quand les rectorats arrêteront de dissimuler la vérité.

Le « pas de vague » sera terminé quand les professeurs arrêteront de s’auto-censurer.

Le « pas de vague » sera terminé quand les parents n’auront pas peur de mettre leurs enfants dans un établissement qui porte le nom de Samuel Paty et quand les professeurs n’auront pas peur d’y enseigner en raison de la menace islamiste.

Un premier lycée va enfin porter son nom en Île-de-France. Décision de Valérie Pécresse. Une manière de lutter contre « le pas de vague » !


Gauthier Le Bret tient une chronique du lundi au vendredi à 6 h 50 dans la matinale de CNews.

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