VIDÉO. Des élus quittent le Conseil de Paris pour réclamer la démission de Didier Lallement

Ils réclament la démission du préfet de police Didier Lallement : mardi 15 décembre 2020, les élus communistes ont quitté la salle du Conseil de Paris pendant qu'il s'exprimait.

Les élus communistes ont quitté le Conseil de Paris, mardi 15 décembre 2020, quand Didier Lallement s'est exprimé.
Les élus communistes ont quitté le Conseil de Paris, mardi 15 décembre 2020, quand Didier Lallement s’est exprimé. (©Capture d’écran Conseil de Paris)
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Action symbolique, mardi 15 décembre 2020 au Conseil de Paris : pendant que le préfet de police Didier Lallement s’exprimait, les élus communistes ont quitté l’hémicycle, ayant mis en avant des pancartes réclamant sa démission et celle de Gérald Darmanin, en signe de protestation contre les violences policières commises ces dernières semaines.

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Communistes et écolos dénoncent les violences policières

La scène n’a duré que quelques minutes. La position des élus communistes, écologistes et France insoumise n’est pas surprenante : ils ont réclamé la démission du préfet de police, comme ils l’ont fait le 7 décembre dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron. 72 élus, dont l’adjoint EELV David Belliard, ont signé ce courrier.

La liste des événements mettant en cause les ordres du préfet de police a été édictée par la conseillère de Paris EELV Raphaëlle Rémy-Leleu : évacuation « indigne » des migrants de la place de la République, « arrestations arbitraires » dans la manifestation du 12 décembre

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L’élue PCF Béatrice Patrie a elle dénoncé les violences policières subies notamment par le producteur de musique Michel Zecler. « Il ne s’agit plus d’éviter l’affrontement. Pour vous, l’heure est au contact », a-t-elle exprimé en référence à l’ancienne doctrine de distance.

Anne Hidalgo « s’adresse au ministre », pas au préfet de police

La droite a apporté son soutien au préfet de police, comme l’a ensuite fait la maire socialiste Anne Hidalgo : « En tant qu’élue, nous avons à nous adresser au ministre. Je n’ai pas de compétence sur le préfet de police. Je dois respecter la décision de ceux légitimes pour la prendre, je fais la distinction entre le politique et le fonctionnaire qui applique sa politique. Je continue donc à travailler avec le préfet de police. »

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Après s’être exprimée, la maire a donné la parole au préfet de police, présent pour discuter des orientations budgétaires de sa préfecture. Elle est financée, notamment pour la Brigade des sapeurs-pompiers, par la municipalité. Didier Lallement a rappelé que le maintien de l’ordre est financé par l’État. C’est à ce moment que sont sortis les élus PCF, en laissant sur leurs bureaux des pancartes appelant la démission du préfet et du ministre.

Ce qui a agacé Anne Hidalgo, en réponse au « nous sortons » lancé par ces élus : « Sortez si vous voulez, ça ne me dérange pas beaucoup. » Didier Lallement, resté stoïque, n’a pas dévié de son discours sur la question budgétaire à l’ordre du jour.

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