"Si tu bouges, je te tue!": un SDF condamné à une peine de prison pour avoir agressé sexuellement un mineur dans un squat à Antibes

Son agresseur, un SDF originaire des pays de l’Est, a été condamné par le tribunal judiciaire de Grasse à trois ans de prison et interdiction définitive du territoire.

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Jean Stierlé Publié le 17/04/2024 à 07:30, mis à jour le 17/04/2024 à 07:30
Le palais de justice de Grasse. Photo S.B.

C’est un chauffeur de taxi qui repère vers 23 h 30, le 19 décembre 2023, un garçon âgé de 14 ans, déambulant "en caleçon et pieds nus" chemin de Saint-Claude, près de la bretelle de l’autoroute à Antibes. Après l’avoir recueilli et réconforté, il décrira "un ado apeuré et en état de choc".

La police prévenue, le jeune homme est entendu et décrit les sévices qu’il aurait endurés après une mauvaise rencontre dans un supermarché. Un inconnu avec lequel il avait échangé brièvement, au sujet "d’un possible troc de smartphone contre tablette...avec une récompense", l’aurait pris par le bras et amené jusqu’à un squat où il l’aurait dévêtu, puis agressé sexuellement.

Il décrit la scène aux policiers: "Il m’a retiré chaussures et pantalon de force, puis touché le sexe et les fesses." Sous la menace d’un couteau, il l’aurait averti: "Si tu bouges, je te tue."

La victime situe les lieux, un local technique squatté, et fait une description de son agresseur. Le 21 décembre 2023, Oleg Dikiy, un homme natif de Gorlovka (Ukraine) et qui se dit de nationalité russe, SDF de 38 ans, est appréhendé. Durant sa garde à vue il prétend que le jeune est venu de son plein gré et nie catégoriquement toutes violences sexuelles et reconnaît un alcoolisme chronique.

C’est la position qu’il maintient durant son procès devant le tribunal judiciaire de Grasse, avec l’aide d’une interprète.

Cela en l’absence de la victime, un jeune homme fragile qui, depuis le décès de ses deux parents, vit en foyer, et voit sa santé mentale se dégrader "avec la peur de revoir cet homme rôder autour de lui", assure-t-on à la partie civile.

De l’ADN sur des sous-vêtements

Le procureur rappelle que l’on a retrouvé le couteau planté dans une porte, et que des analyses révèlent que l’ADN du prévenu est présent sur des traces relevées sur les sous-vêtements de la victime. Il requiert trois ans de prison, maintien en détention et interdiction définitive du territoire.

À la défense, Me Samuel Proton de la Chapelle revient sur les circonstances et la personnalité de la victime, "qui ne sait ni lire, ni écrire, victime mais aussi auteur de nombreux délits, et qui pourrait être soupçonné de proposer des faveurs sexuelles à des hommes plus âgés".

Un squatteur l’aurait dépouillé de ses affaires et l’aurait "apparemment agressé sexuellement". Il interpelle son client: "Êtes-vous homosexuel et attiré par de jeunes garçons?" "Niet Monsieur!", assurera Oleg Dikiy.

Dans son délibéré, le tribunal condamne le prévenu à 3 ans de prison, maintien en détention et interdiction définitive du territoire, inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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Var-Matin

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