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À Brest, les plaidoiries des lycéens ont conquis la Ligue des droits de l’Homme
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Par
Marie Caroline Le Lièvre
La quatrième finale du concours de plaidoiries de la Ligue des droits de l’Homme, mardi, a été l’occasion pour neuf lycéens brestois de faire état de leur talent d’orateur. Les droits des femmes, l’inceste et l’accès à l’eau ont retenu l’attention du jury.
Avec sa plaidoirie sur le thème de l’inceste, Eloane Kersual, élève en terminale au lycée Amiral Ronarc’h, a remporté la quatrième édition du concours de la Ligue des droits de l’Homme, à Brest. (Photo Le Télégramme/Marie Caroline Le Lièvre)
Sous l’impulsion de Maryvonne Cariou, organisatrice de l’évènement, neuf lycées de Brest ont participé à la quatrième édition du concours de plaidoiries de la branche brestoise de la Ligue des droits de l’homme (LDH). Tous les élèves de ces établissements, de la seconde à la terminale, venant de filières générales, technologiques ou professionnelles, étaient invités à y participer. La finale s’est déroulée ce mardi 9 avril 2024 dans l’un des amphithéâtres de l’université de Brest Occidentale (UBO).
Nellyc Kervarec, vice-présidente de l’UBO, a félicité les neuf candidats au concours de plaidoiries de la LDH, ce mardi 9 avril 2024. (Photo Le Télégramme/Marie Caroline Le Lièvre)
Depuis novembre, les élèves des neuf lycées concernés travaillaient sur des thématiques liées aux droits humains. Certains établissements avaient décidé de travailler en classe entière quand d’autres avaient constitué des petits groupes avec les élèves intéressés. Chaque participant a dû écrire un discours d’environ huit minutes, en s’appuyant sur une histoire concrète de manière à incarner son sujet, tout en devant citer des textes juridiques. Des sélections dans chaque lycée ont permis aux lycées d’élire leur représentant.
« Peut-être qu’on vous retrouvera au barreau »
Avec ce concours, la LDH souhaite promouvoir les droits de l’Homme à l’échelle de Brest, mais aussi sensibiliser les jeunes et renforcer leur intérêt pour des causes variées. La LDH y voit aussi une opportunité pour les jeunes de s’exprimer en public. Cette année, les violences faites aux femmes étaient le sujet prédominant, les thématiques de l’inceste et de l’accès à l’eau ayant aussi retenu l’attention des candidats.
Tous très doués à l’oral, les candidats ont fait preuve d’assurance et de conviction, livrant des plaidoiries de « qualité », selon les mots de l’organisation. « Ces plaidoiries étaient très agréables. Peut-être qu’on vous retrouvera au barreau », a félicité une représentante de la LDH.
Les lycéens des neuf établissements brestois participants au concours de plaidoiries sont venus encourager leurs camarades, mardi, à l’UBO. (Photo Le Télégramme/Marie Caroline Le Lièvre)
Le jury, présidé par la bâtonnière du tribunal judiciaire de Brest, était également composé de représentantes de l’Éducation nationale, de membres de Brest métropole, et du conseil régional de Bretagne, ainsi que de Shaäne et Lucas, élèves de seconde au lycée Jules-Lesven. Après délibération, ils ont élu trois gagnantes.
En préambule, Maryvonne Cariou, membre de la Ligue des droits de l’Homme et organisatrice de l’événement, a lancé le concours en abordant les sujets d’actualité, tels que l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou la situation à Gaza. (Photo Le Télégramme/Marie Caroline Le Lièvre)
C’est Eloane Kersual, élève de terminale au lycée Amiral Ronarc’h, qui a remporté le concours avec une plaidoirie saisissante sur le thème de l’inceste. Intitulé « Être neutre, c’est être du côté de l’agresseur », son discours raconte l’histoire d’Anna, une petite fille victime de viol par son père. Une cause qui lui tenait à cœur, « j’ai voulu mettre en lumière ce qu’a vécu un de mes proches », a-t-elle expliqué. Louise Lanoé (lycée Sainte-Anne) et Jahina Quellec (lycée Dupuy-de-Lôme) sont arrivées respectivement deuxième et troisième, avec des plaidoiries sur les féminicides et l’accès à l’eau.
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