La Game Boy a 35 ans et n’a (pratiquement) pas pris une ride
Ce petit morceau d’informatique est entré dans plus de 100 millions de poches… Et dans le langage courant. D’une longévité remarquable pour une console de jeux, l’objet a réussi grâce à sa simplicité, et à des licences fortes comme «Tetris», «Mario», et «Pokémon»
Il y a 20 ans, elle tenait le record. La Game Boy de Nintendo s’est écoulée à 118 millions d’exemplaires, rendant son nom synonyme de jeu vidéo pour beaucoup. Un nom dont les origines sont encore aujourd’hui mystérieuses, mais dont on peut raisonnablement supposer qu’il évoque les jeunes garçons («boys»), cible principale du marché du jeu vidéo de l’époque. Ce nom rappelle également celui de la Game & Watch, gamme de jouets électroniques de Nintendo développée par la même division interne de l’entreprise (R & D1), et publiée entre 1980 et 1991.
A son lancement japonais en avril 1989, la Game Boy se distingue immédiatement par un prix plus bas que la concurrence: 89 dollars de l’époque, contre 149 pour la Game Gear (1991) et 179 pour l’Atari Lynx (1989). Ce prix nettement inférieur est le fruit de savants compromis techniques. Avant tout, l’absence de couleur. Les jeux de cette machine portable s’affichent en niveaux de gris, à la manière des jouets électroniques primitifs qui occupaient les étals des magasins. Mais la Game Boy, elle, reçoit des cartouches, comme les consoles de salon. La console est ainsi un investissement, pour accéder à une gamme de titres.