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Management : « Agir pour la santé mentale, c’est être attentif à l’autre »

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Lors du Salon du Management 2024, Noémie Guerrin, fondatrice du cabinet Santé du dirigeant, a expliqué les étapes à mettre en œuvre en entreprise pour détecter au plus tôt les signes de mal-être chez les collaborateurs. Découvrez-la dans la vidéo ci-dessus en 5 minutes chrono.

Il existe de nombreuses formes de management. Noémie Guerrin, fondatrice du cabinet Santé du dirigeant, présente lors du Salon du management à Paris le 27 février 2024, préconise de mettre en place un management où l’attention portée à autrui est au centre des interactions professionnelles. Objectif ? Lutter contre la hausse fulgurante du nombre de burnouts en France. Et dans le reste du Vieux continent.

Car si la santé mentale s’est hissée en 2024 comme une préoccupation majeure pour les salariés français, cette problématique concerne l’ensemble de la population européenne. « Près d’une personne sur quatre en Europe passe par un trouble psychique au cours de l’année. Ces chiffres coïncident avec les chiffres à l’échelle mondiale. C’est conséquent », déplore Noémie Guerrin. Deux raisons, selon elle, expliquent ce phénomène : la multiplication des crises et la libération de la parole autour de la santé mentale. « Nous vivons dans un monde en « permacrise », c’est-à-dire que les crises s’enchaînent, se superposent, et ne s’arrêtent jamais. Nous évoluons dans un environnement anxiogène que nous ramenons en entreprise. »

Sensibiliser, identifier et orienter

Pour contrecarrer ce phénomène délétère, de nombreuses entreprises prennent à bras-le-corps les enjeux de santé mentale. Noémie Guerrin les encourage d’abord à agir de manière préventive : « C’est en travaillant sur un terrain sain et de manière précoce que les mesures sont les plus efficaces et les plus rapides. Trop souvent, le problème qui se pose au sein de certaines organisations, c’est que les dirigeants pensent que tout va bien dans leurs équipes, et donc qu’il n’est pas nécessaire de se préoccuper des risques psychosociaux. Mais il faut anticiper ces notions, et c’est le dirigeant qui les incarne ! Il doit être convaincu de l’importance d’y consacrer du budget et du temps. C’est un sujet de long terme. »

Ensuite, pour prendre le mal à la racine, elle recommande de former les managers à la captation des signaux faibles de mal-être – comme l’isolement, l’irritabilité, la fatigue chronique, ou encore la diminution de l’alimentation – des collaborateurs. Ce repérage incite le manager à être plus « attentif à l’autre », précise-t-elle. Et cette attention passe par des discussions avec les collaborateurs, car « il est très rare d’arriver à détecter des signaux faibles sans discuter », affirme la dirigeante. Afin que cette conversation soit féconde, il est indispensable d’avoir crée en amont un climat de sécurité psychologique et de confiance au sein des équipes. C’est ainsi que les collaborateurs s’ouvriront plus aisément au dialogue et que « les questions du manager ne paraitront pas saugrenues », indique Noémie Guerrin.

Dans un troisième et dernier temps, une fois les symptômes identifiés, le rôle du manager est « d’orienter les personnes en situation de mal-être vers les bons interlocuteurs en entreprise, car le manager n’est pas un médecin », dit-elle, et les causes de mal-être peuvent venir de l’extérieur de l’organisation.

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