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Face à l’escalade entre l’Iran et Israël, les Etats arabes donnent la priorité à leur sécurité

La Jordanie a reconnu sa coopération avec l’Etat hébreu lors de l’attaque lancée par Téhéran. Confronté au risque d’embrasement régional, le royaume n’a d’autre choix que de se placer sous le parapluie sécuritaire américain, tout comme les puissances du Golfe.

Par  (Beyrouth, correspondante)

Publié le 15 avril 2024 à 04h45, modifié le 16 avril 2024 à 10h57

Temps de Lecture 4 min.

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, à Amman (Jordanie), le 25 mars 2024.

Les images des interceptions de drones iraniens dans le ciel jordanien, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, ont relancé les accusations de connivence d’Etats de la région avec Israël et son allié américain dans l’opinion, déjà échaudée par la mobilisation jugée trop tiède de leurs dirigeants en faveur des Palestiniens. Restées en retrait, à la différence de la Jordanie, qui a reconnu son intervention, les puissances du Golfe n’en sont pas moins pointées du doigt, ne serait-ce que parce qu’elles hébergent des bases américaines qui servent notamment à la surveillance.

L’idée qu’un front inédit en défense d’Israël se soit formé, avec l’appui de partenaires arabes, rivaux de Téhéran, autour de la coalition militaire emmenée par Washington, Londres et Paris, est abondée par les responsables israéliens, qui n’ont toutefois pas dévoilé de liste. Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a souligné, dimanche, l’opportunité qui se présentait de sceller « une alliance stratégique » avec ces partenaires arabes, à l’image du front anti-Iran qui avait sous-tendu la normalisation des relations entre Israël et quatre pays de la région, dont les Emirats arabes unis, dans le cadre des accords d’Abraham, en 2020.

Promus par Washington sous la présidence de Donald Trump, ces accords s’insèrent dans les efforts américains pour forger une alliance régionale entre Israël et d’autres pays de la zone. Un autre volet a été l’intégration de l’Etat hébreu au sein du commandement central de l’armée américaine (Centcom) au Moyen-Orient, auquel participent également des pays arabes comme la Jordanie ou l’Arabie saoudite. Le commandant du Centcom, le général Michael Erik Kurilla, s’est rendu en Israël avant même l’attaque iranienne, pour coordonner en amont la stratégie militaire.

« Les Israéliens sont ravis, ils ont pu tester le niveau de collaboration et de coopération de certains pays, comme la Jordanie ou même l’Arabie saoudite, qui s’est mise à l’abri », commente Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). La plupart des Etats arabes continuent de clamer leur neutralité, tétanisés par le spectre d’un embrasement régional depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en octobre 2023, et par l’ouverture de fronts de soutien au mouvement palestinien à travers l’« axe de la résistance » emmené par l’Iran – Hezbollah libanais, milices chiites irakiennes et rebelles houthistes yéménites.

Crainte d’une déstabilisation de la Jordanie

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