Pour Georges Marsan, "la justice est indépendante, elle fait son travail, il ne faut pas la contester". Mais l’un des enseignements de sa conférence de presse ce mardi a été d’annoncer son intention de déposer plainte auprès du procureur pour des faits de violation du secret de l’instruction des dossiers le concernant.
"Je m’interroge aujourd’hui quant à l’origine de la fuite d’informations dans la presse. Elle constitue pour moi une atteinte à la présomption d’innocence, voire une obstruction à l’enquête. Je m’interroge même sur la motivation du procureur qui a préféré récemment préciser [dans un communiqué envoyé à la presse le 8 avril, N.D.L.R.] que je demeurais inculpé plutôt que de rappeler à qui de droit que l’enquête reste soumise au secret d’instruction. Je me dois de porter plainte contre X pour que toute la lumière soit faite sur la divulgation des éléments de l’enquête. Nous avons vécu une période inédite, très délicate, où j’ai respecté les secrets de l’instruction. Je n’ai jamais parlé des personnes inculpées. Je ne sais pas qui a fait ces divulgations", estime le maire. "Je veux que la suite de l’instruction se passe sereinement, à part la plainte que je me dois de porter au procureur."
"Troublante coïncidence"
En parallèle, Georges Marsan a rappelé que l’institution communale remonte au XIIIe siècle, "lorsque la communauté des habitants s’est organisée pour gérer ses intérêts et se défendre contre d’éventuels assaillants" et qu’elle est toujours restée "imperméable à toute déstabilisation".
Le maire s’estime-t-il victime collatérale dans une tempête d’affaires qui touche depuis plusieurs mois le Rocher ? "A Monaco, ça bouge de tous les côtés, ce n’est pas bon du tout pour l’équilibre des institutions. Il y avait les Dossiers du Rocher, maintenant les dossiers du maire de Monaco. Peut-être que rien n’est lié, c’est peut-être une troublante coïncidence. Je ne fais pas plus de commentaire."
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