Essai « sauvage » sur l’hydroxychloroquine : jusqu’où ira Didier Raoult ?

Le microbiologiste de 71 ans Didier Raoult signe une nouvelle étude menée sur 30 000 patients, dont beaucoup traités à l’hydroxychloroquine. Le monde médical crie au scandale, tandis que le gendarme du médicament, nous le révélons, va saisir une nouvelle fois la justice.

Même si le grand portrait à sa gloire a été décroché, le professeur Raoult continue d'avoir une influence non négligeable au sein de l’IHU de Marseille, où beaucoup aimeraient pourtant tourner la page. AFP/Christophe Simon
Même si le grand portrait à sa gloire a été décroché, le professeur Raoult continue d'avoir une influence non négligeable au sein de l’IHU de Marseille, où beaucoup aimeraient pourtant tourner la page. AFP/Christophe Simon 

    Contrairement au Covid, il y en a un qui ne se fait pas oublier. Didier Raoult, le médiatique professeur marseillais, excelle toujours dans l’art d’occuper la bande passante. Non sans conséquences. Le gendarme du médicament (ANSM) nous annonce qu’il va saisir, à nouveau, la justice. En cause, cette fois, la nouvelle étude du scientifique controversé, qualifiée de « plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour » par seize sociétés savantes, représentant une large part du milieu médical (cardiologie, infectiologie…).

    Didier Raoult, qui n’a plus aucune fonction hospitalière ni universitaire depuis septembre, a étalé dans une prépublication, mise en ligne le 4 avril, de nouveaux résultats de son traitement par l’hydroxychloroquine. Plus de 30 000 patients atteints du Covid, pris en charge à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, ont été suivis. Sa conclusion, réaffirmée ces derniers jours sur les réseaux sociaux et les plateaux télé : cette molécule était efficace pendant les premières vagues, contrairement à ce qu’affirme le monde médical. Entendez-le bien : il avait raison, envers et contre tous.