Les années PPDA : le goût du fric et des belles choses

SÉRIE (4/5). Jusqu’où peut-on se faire offrir des cadeaux ? La question semble glisser sur Patrick Poivre d’Arvor. Par deux fois, cet esthète exigeant a accepté les largesses d’hommes d’affaires, ensuite rattrapés par la justice.

Pierre Botton (en haut à gauche), Gérard Lhéritier (au centre)... PPDA s'est souvent entouré d'hommes d'affaires influents et parfois sulfureux. Gamma/Pool/Reglain-Rey - Sipa/Chesnot, Bestimage/Alain Guizard - Collage Datagif
Pierre Botton (en haut à gauche), Gérard Lhéritier (au centre)... PPDA s'est souvent entouré d'hommes d'affaires influents et parfois sulfureux. Gamma/Pool/Reglain-Rey - Sipa/Chesnot, Bestimage/Alain Guizard - Collage Datagif 

    Notre série « Les années PPDA »

    1. Les débuts pressés d’un ambitieux
    2. La double vie de Patrick
    3. Le monde de l’édition sous emprise
    4. Le goût du fric et des belles choses
    5. La star du 20 Heures renvoyée dans l’ombre

    Brigade de répression de la délinquance économique, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Le thermomètre affiche 5 °C, ce mercredi 25 novembre 2015. En cette âpre matinée d’hiver, le bureau du commissaire abrite un invité de marque. Patrick Poivre d’Arvor, l’ancien présentateur du journal télévisé du soir, est placé en garde à vue dans cet austère bâtiment d’une dizaine d’étages.

    Une lettre glisse sur la table. « Cher Gérard, tu me manques. Il y a une vente (aux enchères) le 13 décembre. Si tu veux me faire plaisir — et te faire plaisir —, jette un œil sur les lots 13-47 et 48, ou 21-22-23 et 121-123-139-291-324-326-414 (…). Amitiés, Patrick. » Le fonctionnaire lève les yeux vers le journaliste. « Vous confirmez avoir écrit ceci ? (…) Dans quel but ? Pour une soi-disant amitié ou plutôt par dessein personnel ? »