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Affaire du «prédateur des bois» : le suspect poursuivi pour cinq viols se suicide en détention

Le suspect avait été arrêté à son domicile situé à Courtry (Seine-et-Marne) avant d’être placé en détention provisoire à Fleury-Mérogis (Essonne) le 13 décembre 2022. [Ludovic MARIN/AFP]

L’homme suspecté de viols sur cinq jeunes filles âgées de 15 à 19 ans entre 1998 et 2008, plus connu sous le nom de «prédateur des bois», s’est suicidé en détention à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) dans la nuit du 19 au 20 mars dernier, selon une information relayée ce samedi 13 avril.

Un nouveau rebondissement dans l’un des «cold case» les plus emblématiques de France. Suspecté de cinq viols d'adolescentes de 15 à 19 ans entre 1998 et 2008, celui que l’on surnommait le «prédateur des bois» a mis fin à ses jours pendant sa détention à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) dans la nuit du 19 au 20 mars. L’information, initialement relayée par Le Parisien, a été confirmée par le parquet d’Évry à l’AFP.

«Cette triste conclusion est une nouvelle injustice infligée aux victimes, dont mes clientes. Elles sont à jamais privées d'un procès qu'elles ont espéré et attendu durant de si longues années», a réagi Me Fares Aidel, avocat de deux parties civiles dont la première victime.

«Une chose est toutefois certaine : s'agissant des investigations génétiques, il y aura un avant et un après cette affaire. Nous allons désormais nous concentrer sur la réparation des immenses souffrances de nos clientes», a conclu ce dernier.

Des passages à l’acte prémédités reconnus par le «prédateur des bois»

L’homme de 64 ans opérait à visage découvert pour commettre ses méfaits. Il emmenait ses victimes en voiture dans un lieu boisé et les violait sous la menace d'une arme avant de les abandonner quasiment nues. 

Le suspect avait été arrêté à son domicile situé à Courtry (Seine-et-Marne) avant d’être placé en détention provisoire le 13 décembre 2022. Il avait reconnu en février dernier devant le juge d’instruction avoir prémédité ses passages à l'acte à La Rochelle le 4 décembre 1998 puis quatre autres en région parisienne, le 1er avril 1999, le 16 avril 2000, le 3 juillet 2000 et le 8 juin 2008.

Le premier criminel confondu grâce à la généalogie génétique

Malgré le fait qu’il ait laissé des traces de son ADN sur les scènes de crime, il n’a pas pu être retrouvé pendant plus de deux décennies. En effet, les enquêteurs de l’époque étaient bloqués par l’absence de compatibilité entre l’ADN retrouvé et les profils génétiques présents dans leurs fichiers.

Le prédateur des bois a finalement été confondu grâce à la généalogie génétique utilisée par le FBI, une technique inédite à cette période en France. Cette dernière consistait à comparer un ADN inconnu avec les bases de données américaines, en espérant y trouver des correspondances avec des ascendants ou descendants.

L’ADN du suspect avait permis d'identifier un couple, mort dans les années 1970, comme faisant partie de ses ascendants. Les enquêteurs avaient alors exploité leur arbre généalogique et avaient pu remonter jusqu'à lui. Ces derniers ont ensuite pu remarquer que son âge et sa voiture correspondaient aux éléments de l’enquête, tout comme sa condamnation en 1983 pour attentat à la pudeur.

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