Pourquoi le Grand Prix du Japon a été avancé en avril ?

Depuis 1976, le Grand Prix du Japon se tient fin septembre/début octobre. Cette année, l'humidité de l'automne japonais est remplacée par la beauté du printemps nippon.

Publié le 02/04/2024 à 16:40

Yannis Duval

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Pourquoi le Grand Prix du Japon a été avancé en avril ?

Suzuka, un tracé où la pluie a tendance à s'inviter... ©DPPI

Historiquement, le Grand Prix du Japon, que ce soit sur le tracé de Suzuka ou celui de Fuji, se déroulait fin septembre ou début octobre. En 2024, l’emblématique course au pays du Soleil Levant, présent au calendrier depuis 1976, sera en avril. Pour quelles raisons le Grand Prix de Suzuka est amené en tout début de saison ?

Simplification du calendrier

Tout vient d’une idée de Stefano Domenicali, directeur de la Formule 1. L’an denier, l’Italien de 58 ans avait émis l’hypothèse d’un calendrier simplifié, il s’agit de regrouper les Grand Prix d’un/e même continent/région. Cette pratique était bien évidemment déjà faite auparavant, en particulier lors de la tournée européenne où l’on retrouvait un enchaînement Grande Bretagne, Hongrie, Belgique et Italie (en 2023, ndlr). L’objectif est continuer sur cette dynamique pour éviter les déplacements trop nombreux en avion. D’un côté, cela permet de réduire l’empreinte carbone de la Formule 1 et, de l’autre, cela raccourci les voyages, qui sont particulièrement épuisants pour les pilotes et les équipes. Devoir par exemple s’acclimater à un nouveau fuseau horaire est particulièrement fatiguant pour les organismes.

Ainsi, on retrouve un nouvel enchaînement de rendez-vous pour mars et avril : Grand Prix d’Australie (22-24 mars), Grand Prix du Japon (5-7 avril) et Grand Prix de Chine (19-21 avril). Plus de courses cette année certes (24 au total), mais des meetings assez proche les uns des autres, ce qui facilite la récupération.

Éviter la saison de la mousson

Initialement, le Grand Prix du Japon se fait à l’automne, en pleine saison de la mousson. Une période propice aux fortes pluies et aux typhons. En 2019, par exemple, la journée du samedi a entièrement été annulée en raison du passage du puissant cyclone Hagibis. En 2022, la course avait été interrompue pendant plusieurs heures en raison de la quantité d’eau bien trop importante sur la piste. Quasiment chaque année, le Grand Prix du Japon était frappé par un épisode pluvieux, ce qui peut rendre la course dangereuse. L’avancement de l’épreuve au calendrier permet aussi d’éviter cela.

Japon 1976

Dès 1976, lors de la première édition, la pluie s’était invitée au départ. ©DPPI

À LIRE AUSSI > Qu’est-ce qui rend le circuit de Suzuka si spécial pour les pilotes ?

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Commentaires

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1 Commentaire(s)

Yves-Henri RANDIER

02/04/2024 à 07h17

Rationalisation des déplacements du F1 Circus (et au passage verdissement avec moins d'émission de C02) tout en profitant du printemps dans l'archipel nippon ... évitant ainsi la pluie qui peut être problématique à Suzuka (remember Jules Bianchi !)

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