Accueil Actualités France Monde

Cahiers de doléances : un collectif demande dans une tribune leur mise en ligne

Depuis 2019 et la fin des débats nationaux, les cahiers de doléances ne sont consultables qu’aux archives départementales. Un collectif d’élus et de citoyens souhaite leur mise en ligne sur une plateforme gratuite.
Par G. CA.
Temps de lecture: 2 min

Ils prennent la poussière depuis 2019. Les fameux cahiers de doléances, rédigés cette année-là, à la fin de la crise des Gilets jaunes, dorment paisiblement dans les 101 archives départementales. Ils ont bien été numérisés mais aucune trace de leur publication alors qu’une restitution avait été promise par Emmanuel Macron en avril 2019… le jour où la cathédrale Notre-Dame de Paris a brûlé. Cinq ans se sont écoulés et avec elles la promesse du président de la République aussi.

Dans une tribune parue dans sur Le Monde, lundi 15 avril, un collectif d’élus et de citoyens demande expressément leur mise en ligne « sur une plateforme numérique en accès libre ». « C’est la condition première pour que la promesse du grand débat soit enfin tenue. »

L’État doit y pourvoir en finançant cette plateforme et la recherche publique auprès des archivistes
le collectif d’élus et de citoyens signataires de la tribune

Car, la matière est là. Près de 20.000 cahiers citoyens contenant 217.910 contributions individuelles mais aussi des dizaines de milliers de courriers et d’e-mails dans lesquels les Français se sont exprimés pour raconter leur quotidien, leurs galères, leurs appréhensions, craintes mais aussi espoirs et idées pour une société plus juste et équitable. Des idées à foison « sur la démocratie, la santé, les dépenses publiques, la transition écologique », notent les signataires parmi lesquels Fabrice Dalongeville, président de l’association des maires ruraux de l’Oise.

L’élu picard est aussi le fil rouge du documentaire d’Hélène Desplanques « Les Doléances », publié sur la plateforme francetv. Il plaide avec le collectif pour l’hébergement des paroles citoyennes dans une « base de données du débat public ». Car, se rendre aux archives départementales n’est pas un réflexe. Dans la Somme, quatre personnes ont demandé à avoir accès aux doléances depuis cinq ans. C’est insignifiant. Une mise en ligne nationale serait la solution idéale. « L’État doit y pourvoir en finançant cette plateforme et la recherche publique auprès des archivistes pour que chacun puisse prendre connaissance de l’intégralité du corpus et, grâce à des outils de navigation, mener une recherche personnelle ».

Sélectionnez votre commune favorite

Créez votre compte pour profiter gratuitement de 14 jours d'accès illimité aux contenus numériques et personnaliser vos préférences