Polluants éternels : le poison du doute

Sur l’utilisation des composés perfluorés, les industriels doivent être d’une transparence totale. L’édito de Tanguy de l’Espinay, rédacteur en chef adjoint au Parisien-Aujourd’hui en France, responsable du service Futurs.

Tanguy de l'Espinay, rédacteur en chef adjoint au Parisien-Aujourd’hui en France, responsable du service Futurs. DA Le Parisien
Tanguy de l'Espinay, rédacteur en chef adjoint au Parisien-Aujourd’hui en France, responsable du service Futurs. DA Le Parisien

    Deux décisions qui en disent long. Le groupe Seb a donc décidé de participer financièrement à la filtration de l’eau à proximité de ses installations Tefal en Haute-Savoie. En 2023, un autre géant industriel, Arkema, déconseillait de manger les carottes des potagers jouxtant son usine. Deux annonces qui sonnent chacune… comme un aveu.

    Celui d’avoir participé à la contamination des sols et des eaux par des composés perfluorés, massivement utilisés pendant des décennies pour leurs propriétés déperlantes et ignifuges avant de tomber de leur piédestal. Car ce qui rend ces molécules magiques les rend aussi maléfiques : elles ne se dégradent quasiment pas et s’accumulent donc partout, dans l’eau, dans l’air, dans nos corps.