"Tout a une fin", a déclaré Kelly Slater ce mardi 16 avril après son élimination du circuit élite, en 16ᵉ de finale du Margaret River Pro, au sud de Perth (ouest de l'Australie). Évoquant son sentiment après plusieurs compétitions ratées depuis le début de la saison, visiblement ému, la légende du surf a également indiqué : "Ça ressemble à la fin (...). Si tu ne t'adaptes pas, tu ne peux pas survivre. Je n'ai pas été totalement motivé pour être à 100% comme tout le monde le fait maintenant".
À 52 ans, celui qu'on compare à Pelé en football ou à Jordan au basket avait déjà plusieurs fois fait référence à sa retraite, mais sans jamais encore l'annoncer officiellement. En délicatesse avec sa hanche depuis près de deux ans, il s'est incliné au premier tour des phases finales des quatre compétitions auxquelles il a pris part cette année. Retour sur la carrière du "King".
Kelly Slater n'a jamais décroché de titre olympique. Il ne participera pas aux Jeux olympiques de Paris cet été. Slater est pourtant l’un des rares surfeurs à qui on attribue le fait d’avoir dompté la monstrueuse vague de Teahupo’o, où se dérouleront les épreuves du surf. Il est "la seule personne qui y a obtenu trois fois 20/20 en 2005, 2013 et 2016", comme le rappelle Paris 2024.
Au cours de sa carrière, Slater est sacré champion du monde à onze reprises. Il est à la fois le plus jeune - à 20 ans en 1992 - et le plus vieux champion du monde de l'histoire de la discipline - à 39 ans en 2011. Par ailleurs, le "king" est détenteur de 56 victoires en compétition. "Personne ne s'en rapproche et personne ne dominera aussi longtemps à l'avenir. C'est le plus grand", dit de lui le double champion du monde (1983, 1984) Tom Carroll, témoin privilégié de l'ascension de Slater au sommet.
Depuis qu’il est passé professionnel en 1990, sa carrière a été marquée par sa domination précoce au milieu des années 90, lors desquelles il a raflé cinq titres consécutifs de 1993 à 1998, avant de prendre sa retraite en 1999 ; rappelle le site olympics.com sur la page dédiée à l'athlète. Il a renoué avec la compétition en 2002 avant de s’offrir d’autres couronnes mondiales en 2005, 2008, 2010 et, sa dernière, en 2011".
Slater est également connu pour son hygiène de vie rigoureuse et son obsession pour la nutrition. Il a aussi fait preuve, toute sa carrière, d'un esprit de compétition acharné, illustré dans les années 2000 par ses duels haletants avec l'Hawaïen Andy Irons - décédé en 2010.
La légende du surf avait annoncé début mars attendre un enfant avec sa compagne, Kalani Miller. L'Américain semblait fin prêt à ranger ses planches et à poser ses valises pour s'en occuper à plein temps. Après sa défaite mardi 16 avril, il a simplement évoqué au micro de l'organisation "le début de quelque chose d'autre". "Le début du reste de (sa) vie".
"Ca a été une vie incroyable, riche en souvenirs", a estimé Slater, qui a toutefois annoncé qu'il avait demandé une "wild card" pour une compétition du circuit mondial qui aura lieu l'été prochain aux Fidji.
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