Ensemble on va plus loin et même plus vite? La décarbonation de l'industrie, une démarche collective

La neutralité carbone, c'est l'objectif que s'est fixé la France pour 2050. Le pays souhaite ainsi diminuer de 81 % par rapport à 2015 ses émissions de gaz à effet de serre. Et 2050, c'est demain. Mieux, la barre est établie à -35 % d'ici 2030 ! Car la décarbonation de l'industrie, quatrième secteur émetteur de GES derrière le transport, l'agriculture et le bâtiment, s'inscrit, elle, dans le plan national France 2030. Un plan dans lequel seront investis 5,6 milliards d'euros : 4 milliards pour le soutien à la décarbonation profonde des sites très émetteurs de gaz à effet de serre, 1 milliard pour le déploiement de solutions plus matures, comme la chaleur bas carbone et l'efficacité énergétique, et 600 000 euros pour soutenir l'innovation. L'État est donc mobilisé, pour que l'industrie nationale, plus que jamais sollicitée depuis la crise du Covid, se pare de vert. Avec l'ambition de faire partie des leaders européens car, comme le souligne Jean-Michel Diaz, directeur régional Paca de TotalEnergies, "le carbone n'a pas de frontière". Les industriels, forcément, sont aussi pleinement impliqués dans la transformation de leurs installations, à l'instar d'ArcelorMittal, qui vise le -40 % de ses émissions de CO2 en France d'ici 2030 et la neutralité carbone en 2050. Et tout cela passera par une électrification intense. Un besoin accru de gigawattheures qu'il faudra produire (autant que possible de manière renouvelable) et acheminer. Des chantiers immenses, avec des problématiques environnementales qui parfois convergent, d'autres fois s'opposent, et qui avance plus vite lorsqu'ils sont envisagés de manière collective.