Selon le journaliste et criminologue camerounais, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) n’a jamais compris que le Cameroun est un pays d’embuscades.

« Vraiment, quand nous disions à Samuel de faire attention depuis 2021 c’est parce que nous connaissons ce pays. C’est un pays d’embuscades. Rien n’est jamais laissé au hasard. La Fecafoot convoque l’article 3 du décret de 2014 qui confie la gestion des équipes nationales à la Fecafoot. Sauf que dans le même texte, il y a l’article 9 qui dit :  article 9:- Recrutement et salaires des membres des structures d’encadrement (1] Les membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football sont recrutés, soit sur la base d’un contrat signé avec le Président de la Fédération Camerounaise de Football, après avis obligatoire du Ministre chargé des Sports, soit sur la base d’une mise à disposition par l’Etat », écrit-t-il.

« C’est-à-dire que l’Etat peut donc décider, sans consulter la Fecafoot, de mettre à disposition un staff. Voilà donc la politique de l’embuscade.   Quand Paul Biya te donne avec la main droite, sache qu’il prépare la récupération avec la main droite.  Pendant deux ans, Samuel Eto’o a tout reçu de l’Etat, des milliards et des milliards au mépris de toutes les règles et du bon sens. Il a pu, chose extraordinaire, obtenir une avance de trésorerie de 2,7 milliards de l’Etat; bouffer l’argent quand l’heure du remboursement est arrivé sans que rien ne lui arrive. Du moins jusqu’à maintenant. Là, le petit bonhomme était content, affichant son légendaire sourire quand il se léchait les babines », ajoute Boris Bertolt.

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C’est pourquoi même les longs bras de jours comme de nuits ne suffisent pas à la table du diable

« Aujourd’hui, ce qu’on lui a donné, on récupère avec la main gauche. Et violemment d’ailleurs puisque sans résultats, Eto’o n’est plus rien. Ses ex-amis savent aussi qu’il est fauché, très fauché. Ils sont mieux renseignés aujourd’hui.  Pour lui, commence le plus dur : rester en liberté. Paul Biya a toujours fonctionné comme ça. C’est ce qu’on appelle la gouvernance par embuscade. Dès que tu tombes, si tu es chanceux tu restes en liberté. Au pire des cas, c’est la case prison », explique le journaliste.

« Samuel Eto’o doit faire très attention. Il est sur un terrain excessivement glissant. Quand on est à la table du diable, quand il mange les pieds de ton frère ne rit pas. Quand il mange les bras de ton voisin, ne rit pas. Parce qu’après le voisin, ce sont tes yeux et ton nez qu’il va manger au calme. Si tu bouges trop, c’est ta tête qu’il avale une fois avec un verre de vin rouge sur ça! C’est pourquoi même les longs bras de jours comme de nuits ne suffisent pas à la table du diable », conclut celui-ci.