Golden Gold Vol.5 : Critiques

Elle qui souhaitait simplement trouver un moyen d'empêcher son bien-aimé Oikawa de quitter l'île, la jeune Ruka n'aurait jamais pu imaginer les conséquences de plus en plus inquiétantes de sa découverte, sur une plage, d'une étrange statuette étant en réalité la divinité de la fortune Fukunokami. Cette dernière, insaisissable, continue d'exercer son influence, en particulier sur mamie Hayasaka, la grand-mère de notre héroïne: au fil d'événements parfois sinistres, la vieille dame change toujours plus la physionomie de l'île, car ses ambitions sont désormais très loin de se limiter à l'ouverture de sa supérette, et parce qu'elle semble toujours plus intéressée par l'argent...

Tout un aspect de ce tome continue, fort logiquement, de nous présenter les nouvelles avancées de mamie Hayasaka dans ce que l'on peut appeler une seconde vie pour elle: de gentille grand-mère, elle est passée à redoutable femme d'affaires avide de faire de Neijima un vrai pôle d'attraction pour attirer toujours plus d'argent, si bien qu'ici les événements de tous types continuent de fonctionner dans son sens sous l'influence de Fukunokami: rachat de l'affaire d'Iwana, projet de pôle commercial plus grand, destruction d'un tunnel, soudain afflux de touristes suite à la surprenante augmentation de chats sur l'île, projet de film pour attirer encore plus de monde et d'argent... sans oublier des événements encore plus insolites, à l'image d'un accident de ferry pour le moins bizarre.

Evidemment, dans tout ça, l'ombre de Fukunokami n'est jamais loin, et on adorera toujours autant certains passages où on le voit sournoisement en action, par exemple lors de la destruction du tunnel, ses apparitions étant toujours soigneusement mise en scène par Seita Horio. Constamment, on ressent bien l'influence qu'il exerce sur mamie Hayasaka, que visiblement il manipule totalement... à moins qu'il ne fasse qu'extrapoler les anciens rêves de la vieille dame ? C'est ce que l'on peut aussi se dire au bout d'un bref passage où l'on découvre, dans les grandes lignes, le passé de cette grand-mère et certains désirs qu'elle a longtemps dû mettre de côté.

Et ce dernier point est précisément l'un des nouveaux éléments les plus intéressants de ce volume: mamie Hayasaka semble a priori heureuse car elle semble enfin accomplir certaines choses qu'elle avait apparemment envie de faire depuis longtemps, mais est-ce totalement le cas quand on sait qu'elle est sans doute totalement manipulée par Fukunokami ? Là-dessus, les avis divergent: tandis que Ruka et Kurohasu veulent retrouver la mamie d'avant, la mère de la collégienne est d'un tout autre avis, mais peut-être est-ce parce qu'elle-même aimerait tirer parti des activités de la vieille dame... Dans tous les cas, Fukunokami, lui, semble pour l'instant inarrêtable: certains doutent du bien-fondé d'arrêter son influence car ça pourrait amener d'autres problèmes (surtout pour mamie Hayasaka qui risquerait de tout perdre), et de toute façon le pouvoir de la divinité semble encore grandir jour après jour, jusqu'à même nous laisser sur des toutes dernières pages plus intrigantes (inquiétantes ?) que jamais.

Golden Gold reste ainsi sur une bonne dynamique avec ce ce volume où Seita Horio, quitte à prendre son temps, peaufine bien ses lentes avancées, les évolutions de Neijima et l'emprise que Fukunokami continue d'exercer. On attendra la suite avec toujours autant de plaisir et de curiosité, même si côté parution japonaise il y a de quoi commencer à s'inquiéter: en effet, voici environ deux ans que la série a été mise en pause là-bas et qu'il n'y a plus vraiment de nouvelles dessus, le 9e tome étant le dernier sorti et datant désormais de novembre 2021.