Les goûts et les couleurs... Encore une fois, Quentin Tarantino a exprimé un avis bien tranché sur un grand classique du cinéma américain mais aussi sur son réalisateur, et cela risque de ne pas plaire aux fans du Maître du Suspense !
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Des goûts et des couleurs, on ne discute pas
Chacun a ses préférences en matière de séries et films, et elles sont parfois très marquées. On le remarque très facilement chez certains réalisateurs dont la patte sort un peu de l'ordinaire, comme le mélange unique de fantaisie, horreur, et philosophie de Guillermo del Toro, et les dépictions de relations complexes et de personnages très humains de Greta Gerwig. Et puis il y a des réalisateurs que tout le monde sait reconnaître, peu importe le degré de cinéphilie, comme Quentin Tarantino et ses films qui lient la narration non linéaire à la violence extrême.
Tarantino aime l'excès, comme le témoignent ses dialogues où les profanités et les références à la pop culture fusent, et ses scènes d'action où le sang coule à flot et les chorégraphies s'enchaînent. Les goûts du réalisateur américain sont d'autant plus prononcés lorsqu'il parle de choses qu'il n'apprécie pas, et nombreux sont les cinéastes qui ont malencontreusement pris une balle perdue pendant une interview. Mais Tarantino semble en vouloir à un homme en particulier, et pour une raison qui pourrait paraître injustifiée aux yeux des fans de la victime.
Quentin Tarantino ne mâche pas ses mots
Par le passé, Quentin Tarantino ne s'est pas gêné pour critiquer les films de Stanley Kubrick, et tout particulièrement Orange mécanique (A Clockwork Orange) dont les excès de violence contredisent le message supposé du film. Mais c'est un tout autre réalisateur que Tarantino semble avoir en grippe, et il s'agit d'Alfred Hitchcock, le précurseur du plot twist. En effet, Quentin Tarantino ne semble pas porter les œuvres du maître du suspense dans son cœur, et tout particulièrement Sueurs froides qu'il considère comme ayant "La puanteur des années 50, qui est similaire à la puanteur des années 80".
Il reproche à Hitchcock de ne pas aller assez loin dans ses films, et surtout lors du dernier acte, ce qui pourrait être compréhensible s'ils avaient été réalisés aujourd'hui, mais Tarantino ne semble pas prendre en compte le fait que les cinéastes de l'époque avaient les poings liés par le code Hays, qui les empêchait de montrer des scènes trop violentes à l'écran. Alfred Hitchcock a d'ailleurs risqué gros pour Psychose, puisque le code Hays était toujours en place lors de sa sortie, et n'a été remplacé par le système de classification de la MPAA que huit ans plus tard. Qui sait, l'avis de Tarantino serait peut-être différent s'il avait dû lui-même réaliser un film dans ces conditions !
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