Le gouvernement Modi, la corruption et les élections
OPINION. Même reprise en main par la Cour suprême, l’affaire des «obligations électorales» (Electoral Bonds) est un scandale gigantesque pour le BJP et une 3e élection de Narendra Modi marquerait une grande défaite de la démocratie, écrit Charwaka*, journaliste en poste à Genève
En 1983, feu l’ancienne première ministre indienne, Mme Indira Gandhi, répondait de manière énigmatique à une question sur la corruption en Inde: «La corruption est un phénomène mondial.» Trois décennies plus tard, en 2014, son parti a dû affronter les répercussions d’allégations concernant des loyers perçus et d’énormes pots-de-vin sur des marchés publics, pendant son mandat à New Delhi.
Le parti de droite Bharatiya Janata Party (BJP), bien connu pour ses positions hindutva extrêmes, est arrivé au pouvoir en promettant de lutter contre la corruption (l’hindutva est une idéologie politique extrémiste qui englobe la justification culturelle du nationalisme hindou et la croyance en l’établissement d’un rashtra (Etat) hindou). Dirigé par Narendra Modi, le BJP s’est engagé sur l’une de ses «Modi-garanties»: «Na khaunga, na khaunga, na khaunga, na khaunga». Et «Na khaunga, na khane dunga» (une expression hindi signifiant «je ne me livrerai pas à la corruption et je ne permettrai pas aux autres de le faire») a trouvé un écho auprès des électeurs.
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