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Finance et marchés

Grande-Bretagne : Une baisse des taux est loin d'être acquise, dit Greene (BoE)

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Siège de la Banque d'Angleterre dans la ville de Londres
Siège de la Banque d'Angleterre dans la ville de Londres, en Grande-Bretagne. /Photo prise le 25 septembre 2023/REUTERS/Hollie Adams
HOLLIE ADAMS

(Reuters) - Des baisses de taux de la Banque d'Angleterre (BoE) doivent rester une perspective "lointaine" en raison de la persistance des pressions inflationnistes, qui constituent une menace encore plus importante pour le Royaume-Uni que pour les Etats-Unis, a déclaré Megan Greene, membre du comité de politique monétaire (MPC) de la banque centrale.

Selon Megan Greene, les marchés ont tort d'anticiper une réduction des taux de la BoE prochainement et à un rythme plus soutenu que celui prévu pour la Réserve fédérale américaine (Fed) cette année. Elle juge qu'un début plus tardif de l'assouplissement monétaire de la BoE serait préférable.

"A mon avis, des baisses de taux au Royaume-Uni devraient être éloignées", écrit-elle dans une tribune publiée dans le Financial Times.

Les propos de Megan Greene contrastent avec ceux du gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, qui a récemment évoqué la perspective d'une baisse des taux cette année, présentant les prévisions en la matière comme "pas déraisonnables".

Jonathan Haskel, également membre du MPC, a indiqué le mois dernier que des baisses de taux étaient encore lointaines.

La prochaine réunion politique monétaire de la Banque d'Angleterre doit se tenir le 9 mai.

"A la suite de l'inflation étonnamment forte du CPI (prix à la consommation) américain en mars, les marchés s'attendent maintenant à ce que la Banque d'Angleterre réduise ses taux plus tôt et plus fortement que la Réserve fédérale cette année", a noté Megan Greene.

"Les marchés parient sur une baisse des taux dans la mauvaise direction", a-t-elle cependant ajouté.

Megan Greene est une économiste américaine qui a rejoint le MPC en juillet dernier.

Dans la tribune intitulée "Les marchés doivent cesser de comparer le Royaume-Uni et les Etats-Unis", elle souligne que la persistance de l'inflation constitue une menace plus importante pour le Royaume-Uni que pour les Etats-Unis.

Les marchés monétaires s'attendent à ce que la BoE réduise ses taux directeurs d'environ 45 points de base cette année, avec une première baisse au mois d'août, selon les données de LSEG.

En comparaison, la baisse attendue aux Etats-Unis n'est que de 42 points, les investisseurs ayant abaissé leurs anticipations sur le rythme d'assouplissement monétaire de la Fed après des données sur l'inflation américaine plus élevées que prévu, publiées mercredi.

Morgan Greene souligne que la différence en matière de main-d'oeuvre entre les deux pays est également très prononcée et que l'inflation des services au Royaume-Uni reste beaucoup plus élevée qu'aux Etats-Unis.

"La participation globale au marché du travail au Royaume-Uni n'a pas retrouvé sa tendance d'avant la pandémie (de COVID-19). La participation aux Etats-Unis, en revanche, a dépassé la tendance d'avant la pandémie", fait-elle valoir.

L'inflation des prix à la consommation au Royaume-Uni a ralenti en février, à 3,4% sur un an, et devrait tomber en dessous de l'objectif de 2% de la BoE entre avril et juin, avant de remonter légèrement.

(Rédigé par Mrinmay Dey à Bangalore; version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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