Un mois après sa nomination, Amy Coney Barrett a finalement été confirmée par le Sénat au poste de juge à la Cour suprême des États-Unis. Elle a prêté serment à la Maison-Blanche le 26 octobre devant Donald Trump, rapporte Franceinfo.

Cette ultra-catholique de 48 ans, mère de sept enfants, avait été nommée par Donald Trump après la mort de la juge démocrate progressiste et féministe Ruth Bader Ginsburg. Le Sénat américain étant majoritairement républicain, sa confirmation ne laissait que peu de doutes. 52 voix se sont exprimées pour sa nomination, et 48 contre. 

À la suite de la nomination, deux sénatrices républicaines avaient annoncé leur opposition à ce choix. Finalement, une seule a voté contre, souligne l'AFP, reprise par le Huffington Post.

Le camp démocrate avait critiqué cette nomination, à quelques semaines de l'élection présidentielle. 

Des positions ultra-conservatrices affirmées

Pro-armes à feu, anti-avortement, opposée à l'ouverture du mariage aux couples gay, opposé à l'Obamacare, Amy Coney Barrett a une vision ultra-conservatrice de la société. 

Elle se dit partisane de l'"originalisme", théorie judiciaire qui consiste à interpréter la Constitution selon la signification qu'elle avait au moment de sa proclamation. Une vision très conservatrice, donc.

Dans son discours, Amy Coney Barrett a assuré que ses convictions personnelles seraient tenues à l'écart de sa nouvelle mission. Son appartenance supposée à une communauté catholique rigoriste, "People of Praise", où les femmes verraient leur époux comme leur "chef", a notamment été soulevée lors de sa nomination par Donald Trump. 

Elle a auparavant travaillé pour Antonin Scalia, juge de la Cour suprême, décédé en 2016, avant de devenir juge fédérale à la Cour d'appel des États-Unis pour le septième circuit.

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Une victoire pour Trump

À huit jours de l'élection présidentielle américaine, la confirmation d'Amy Coney Barrett est une déjà une victoire pour le président sortant. Sur neuf juges, la Cour suprême des États-Unis en compte désormais six conservateurs. Trois ont été nommés par Donald Trump. Pour rappel, une fois nommés, les juges y siègent à vie.

La juge Barrett est "formidable et sera là pour longtemps", s'est réjoui Donald Trump au moment de la prestation de serment, sûr d'avoir un relai à sa politique conservatrice pour les prochaines années.

En charge de trancher les grandes questions de société, la Cour suprême a un véritable pouvoir sur la vie américaine. Avec une majorité conservatrice assurée, la juridiction inquiète les démocrates et militants pro-avortement et anti-armes à feu, notamment, qui craignent des retours en arrière. 

L'AFP rappelle qu'au cours de son mandat, Donald Trump a nommé plus de 200 juges défendant des valeurs conservatrices, sur l'ensemble du système fédéral judiciaire américain.