Il pourrait vendre un congélateur à un esquimau ! Dans sa petite boutique, rue de la Libération à Marmande, Kévin Redondo stocke tout ce dont ses clients ne veulent plus. Absolument tout.
« Je prends tout. Des cartouches d’encre vides, des chaussettes dépareillées, des assiettes cassées, de l’épicerie, des tuyaux, des jouets, des sièges… Peu importe. Je suis capable de valoriser n’importe quoi », promet le néo-marmandais.
Parce que oui, le commerçant, qui vient d’Albi, a découvert la cité de la tomate il n’y a pas si longtemps.
Je tiens d’ailleurs à remercier les Marmandais. La population est très accueillante, j’adore cette ville.
Particulièrement sociable, Kévin s’est créé un beau réseau depuis qu’il est arrivé. Et son métier marche bien. Mais comment fonctionne-t-il ?
La caverne d’Ali Baba
C’est finalement très simple.
« Les gens m’appellent et me demandent de venir les désencombrer d’objets dont ils n’ont plus besoin. S’ils veulent que je vide toute la maison, je le fais. D’ailleurs, je peux vider un tout petit local, comme une grande entreprise. Je réalise d’abord une estimation de ce que je peux revendre, et en fonction de cela, je fais un devis. »
Un devis plus ou moins élevé en fonction de la valeur des objets récupérés. Si l’on schématise, plus ils ont de la valeur, moins le déstockage de votre maison coûtera cher.
Il peut même parfois être gratuit (le devis, NDLR).
Ensuite, Kévin stocke tout dans sa petite boutique située en face de la compagnie de gendarmerie de Marmande. « Je revends tout sur Market Place, Leboncoin, ou bien en drive. C’est-à-dire que les gens viennent chercher ce qu’ils ont repéré ou bien je leur livre. »
Dans son magasin, qui sert surtout de local, on y trouve de tout. « Il faut qu’il y ait du mouvement. Que les objets entrent et sortent continuellement. Par exemple, quelque chose que j’ai depuis 2 mois, si je ne l’ai pas vendu, je le donne. Mais généralement, tout part car tout est à petit prix. Je suis moins cher qu’Emmaüs », confirme-t-il.
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Pour preuve, Kévin estime pouvoir « meubler un studio vide pour 150 €, électroménager compris ».
Dans l’intimité des gens
Kévin adore son business. Mais comme tous les métiers, le sien a des aspects négatifs.
Il est fréquent que j’intervienne chez les gens lors de moments tristes. C’est-à-dire après un décès ou une séparation. Ce sont des périodes compliquées, durant lesquelles j’entre quelque peu dans leur intimité. Mais le but est simplement de les décharger d’un poids.
Et dans sa caverne d’Ali Baba, l’Albigeois d’origine donne une deuxième vie à tous les objets.
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