Dans une semaine dédiée à la crise sanitaire, Jean Castex a fait le point jeudi sur l’épidémie.
Jusqu’à l’annonce du plan de relance jeudi prochain, Jean Castex a prévu d’occuper le terrain. Jeudi, le premier ministre a enchaîné une troisième prise de parole en deux jours lors d’une conférence de presse sur la situation sanitaire du pays, aux côtés des ministres de la Santé et de l’Éducation nationale. « Tout faire » pour éviter de passer d’ancien Monsieur Déconfinement à nouveau Monsieur Reconfinement, voilà son objectif.
Chaque jour, plus de 3 000 nouveaux cas de Covid-19 sont détectés. 21 départements sont désormais classés rouge. « Le virus gagne du terrain », assène Jean Castex. Notamment « chez les jeunes ». Pour la tranche d’âge 20-30 ans, 6 % des tests sont positifs, contre 3,7 % pour l’ensemble de la population. « Cette lutte contre l’épidémie dépend des comportements individuels. Il y a eu une forme de relâchement », gronde-t-il. Un premier ministre adepte du deux poids, deux mesures : avant-hier, sur France Inter, il incitait à « aller au théâtre » mais demande le lendemain aux Français d’éviter « autant que possible les fêtes familiales ».
Il prévient : « des plans de reconfinement sont prêts. » Le quotidien régional la Provence révélait même jeudi que le gouvernement aurait voulu réserver ce sort à Marseille, avant de se contenter de la fermeture des bars et des restaurants à 23 heures. Décision que l’exécutif « n’exclut pas » d’appliquer à Paris, d’après Gabriel Attal, son porte-parole. Avant cela, le port du masque sera obligatoire dans l’ensemble de la capitale, et peut-être même dans sa petite couronne : « Paris est classé dans les départements de circulation active du virus (…), cela va entraîner des conséquences », justifie Jean Castex qui déclare que « 700 » personnes sont verbalisées quotidiennement pour le non-respect de cette mesure.
Pour autant, il n’est toujours pas question de rendre les masques gratuits. « Nous avons envoyé 50 millions de masques à 3 millions de familles modestes et précaires. Nous avons décidé de renouveler cette opération en octobre et aussi souvent que nécessaire », annonce le locataire de Matignon. Afin de ne pas revivre une seconde pénurie, la France prévoit également de se doter d’un « stock national de 1 milliard de masques » d’ici « fin septembre », détaille Olivier Véran. En outre, l’État se fixe l’objectif de 1 million de tests par semaine, contre 800 000 actuellement. Le ministre de la Santé affirme également que « des premiers vaccins pourraient être disponibles fin 2020 ou début 2021. Le jour où nous proposerons aux Français un vaccin, c’est qu’il sera efficace et sûr. »
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