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Roberto Cavalli, couturier italien, est mort à l’âge de 83 ans

Couturier de la jet-set pendant des décennies grâce à ses peaux de python et ses imprimés flamboyants, le styliste est mort des suites d’une longue maladie.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 avril 2024 à 21h04, modifié le 12 avril 2024 à 21h48

Temps de Lecture 2 min.

Roberto Cavalli lors d’un entretien avec la presse à Milan, le 28 février 2015.

Le créateur de mode italien Roberto Cavalli, couturier de la jet-set pendant des décennies grâce à ses peaux de python et ses imprimés flamboyants, est mort, vendredi 12 avril, à l’âge de 83 ans, ont rapporté les médias italiens. L’agence italienne ANSA a précisé que le designer était mort chez lui, dans la ville de Florence, d’une longue maladie.

Couturier de stars des années 1970 comme Brigitte Bardot ou Sophia Loren, pour lesquelles il créait des tenues dévoilant généreusement la peau et les formes, il a continué à séduire les célébrités de générations plus récentes, de Kim Kardashian à Jennifer Lopez.

Roberto Cavalli aimait les Ferrari, les gros cigares, et les chemises moulantes largement ouvertes sur un torse perpétuellement bronzé. Il avait épousé une finaliste de Miss Universe, possédait un hélicoptère violet et un vignoble en Toscane, et il était à tu et à toi avec le gratin d’Hollywood.

Né le 15 novembre 1940 à Florence, capitale mondiale de la peausserie, M. Cavalli avait commencé par peindre des tee-shirts pour gagner de l’argent durant ses études d’art. En 2012, il avait raconté sur son blog comment, en 1970, il s’était invité à une fête et s’était retrouvé face à l’hôte, un styliste : voulant sauver la face, il lui avait dit qu’il faisait des imprimés sur du cuir. Le styliste lui demanda de revenir le lendemain avec des échantillons et c’est ainsi que Cavalli se dépêcha de trouver du cuir souple et fin sur lequel il imprima des motifs floraux. Le styliste fut conquis et la carrière de Cavalli lancée.

Le couturier italien fit breveter plusieurs de ses méthodes, qui attirèrent l’attention de la maison de luxe Hermès et du couturier Pierre Cardin. Dans les années 70, il ouvrit une boutique à Saint-Tropez, un des hauts lieux de la jet-set sur la Côte d’Azur française, et présenta sa première collection à Paris. Il retourna ensuite dans sa ville natale, où il présenta dans le cadre somptueux du palais Pitti ses créations en jeans couture.

« Même les poissons ont une fantastique robe colorée »

Evoquant dans Vogue en 2011 ses imprimés animaliers, cet amoureux des animaux, dont la ménagerie personnelle incluait un singe, commenta : « J’aime tout ce qui a un lien avec la nature. » « Je me suis rendu compte que même les poissons ont une fantastique robe colorée, de même que les serpents et les tigres. J’ai compris que Dieu est vraiment le meilleur styliste, alors j’ai commencé à copier Dieu », confia-t-il au magazine.

Au-delà de la mode, son empire s’étendait au mobilier, au vin, aux bijoux et même à la vodka. Il a aussi créé une collection pour le géant Suédois H&M et des costumes pour la tournée de la star américaine Beyoncé. En 2005, il avait redessiné les microtenues des Playboy Bunnies, avec une version en imprimé léopard.

Malgré tout, sa marque fut peu à peu confrontée à des difficultés financières liées à la concurrence accrue des maisons contrôlées par les géants LVMH et Kering, et M. Cavalli quitta la direction artistique de son groupe en 2013. Deux ans plus tard, le fonds Clessidra, sis à Milan, en racheta 90 %, mais sans réussir à enrayer les pertes.

Finalement, Cavalli a été racheté en novembre 2019 par Vision Investments, le fonds d’investissement du magnat de l’immobilier de Dubaï Hussain Sajwani.

Le Monde avec AFP

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