Toyibin, quartier situé coté sud-est de l’aéroport international de Ouagadougou, un terrain d’une superficie de 7 677 mètres carrés a fait l’objet d’un bras de fer, ce mardi 16 avril 2024, entre les riverains et l’acquéreur, l’Institut Supérieur de Technologie ( IST).
Tout a commencé ce mardi matin quand l’acquéreur est arrivé pour ériger un mur sur la parcelle.
Les riverains s’y sont opposés en argumentant que l’affaire est encore pendante devant la justice et le verdict n’est pas encore prononcé.
Selon un responsable des contestataires rencontré sur place, en la personne de Karim Compaoré, « ils s’opposent parce qu’ils pensent que c’est leur terrain, c’est le terrain du quartier, c’est un espace qu’on avait laissé pour les habitants de ce quartier ».
Par conséquent, « si on nous prend ce terrain, où irons-nous ? Car, ce terrain nous sert de lieu de divertissement et de rencontre pour les jeunes du quartier ».
Karim Compaoré soutient donc que « cette attribution est non seulement irrégulière mais son délai de mise en valeur aussi n’a pas été respecté.»
Mahammadi Ouedraogo, un autre natif du quartier, explique pour sa part, que les problèmes de la parcelle ont commencé lorsqu’ « un jour, un monsieur s’est présenté avec une attestation provisoire et que dans nos investigations, nous avons constaté des failles dans l’attribution ».
Pire, poursuit-il , ce monsieur ( premier acquéreur) cède le terrain à une autre personne. Et, c’est cette dernière qui est venue ce mardi pour mettre en valeur la parcelle.
Selon lui, il y a succession d’irrégularités et «nous ne pouvons pas accepter cette façon de faire.», martèle-t-il.
Version des faits, selon l’IST
Quant au nouvel acquéreur du terrain, le directeur Qualité de l’Institut Supérieur de Technologie (IST), Adama Douamba, il s’agit d’un terrain que « nous avons acquis depuis 2013 à l’effet de construire notre institut», explique-t-il.
Il affirme que la parcelle a été acquise devant un notaire.« Nous avons fait nos plans et entamé les démarches administratives qu’il faut pour obtenir une autorisation de construction ».
Et quand «nous étions venus la première fois pour présenter l’autorisation de construire, des gens se sont opposés pour dire qu’il s’agit d’un terrain de football», déclare-t-il.
«Depuis 2020, nous avons saisi la justice et elle nous a donné raison», insiste-t-il.
Pour le directeur Qualité de l’Institut Supérieur de Technologie (IST), Adama Douamba, il est là aujourd’hui pour l’application de la décision de justice et essayer de faire un mur pour clôturer et sécuriser la parcelle.
Il indique que force doit rester à la loi et qu’ils sont tous des citoyens et qu’ils doivent se soumettre à la décision de justice.
