Vendée : les Charpentes Fournier s'offrent une nouvelle usine à 40 M€

Au Poiré-sur-Vie, les Charpentes Fournier sont en train de construire une nouvelle usine à la sortie de la ville. Un investissement de 40 M€ pour le pro du lamellé-collé.

L'ancien propriétaire des Charpentes Fournier, Jean-Michel Huez et Sébastien Viala, nouveau directeur général, travaillent sur la construction d'une nouvelle usine à l'entrée du Poiré-sur-Vie, route de La Rocche-sur-Yon.
L'ancien propriétaire des Charpentes Fournier, Jean-Michel Huez, et Sébastien Viala, nouveau directeur général, travaillent sur la construction d'une nouvelle usine à l'entrée du Poiré-sur-Vie, route de La Roche-sur-Yon. ©Nicolas PIPELIER
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440 m de long, 35 m de large, 12 m de haut… Voilà les dimensions de la toute nouvelle usine en construction des Charpentes Fournier. Un paquebot industriel à 40 M€ qui devrait voir le jour pour Noël 2025. « Il sera plus grand que le France« , sourit Sébastien Viala, directeur général.

A l’étroit dans ses 20 000 m2 cernés par les habitations, le constructeur de charpentes en lamellé-collé a jeté son dévolu sur une parcelle de 72 000 m2, rue Ampère, au Poiré-sur-Vie.

En sortie de ville, les premiers coups de pioche ont été donnés, mercredi 3 avril, pour préparer l’arrimage de la future usine Cambium. « Le nom a été trouvé par les salariés, ça évoque le changement, l’évolution, mais aussi la deuxième écorce du bois », précise Sébastien Viala.

Dans le top 5 du bois lamellé-collé

La première écorce a été taillée en mai 1968 par Yves Fournier. Depuis, la PME a prospéré. Au point de figurer aujourd’hui dans le top 5 des experts du bois lamellé-collé. Avec un savoir-faire en matière de construction de charpente à base d’épicéa et de douglas, reconnu de tous.

Leur griffe est partout : dans les tribunes du fort de l’An mil au Puy du Fou, le Cinéville de La Roche-sur-Yon, le Cetex de Nantes, les halles de Saint-Ouen…

La nouvelle usine fera 400 m de long.
La nouvelle usine fera 400 m de long. ©Charpentes Fournier, Pelleau & Associés architectes

En 2018, sous la direction de Jean-Michel Huez, l’entreprise a été rachetée par le groupe Soprema. « Malgré le rachat, on a gardé notre philosophie et notre indépendance », confie-t-il.

Ce qui fait son succès – « l’humain, le respect du client et les circuits décisionnels courts »- perdure. Comme le prouve le carnet de commandes. « On ne peut plus faire de chasse commerciale, on est à bout. »

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Les salariés associés au projet

Pour « répondre aux demandes de nos clients », les Charpentes Fournier doivent grandir et remettre « le process industriel au goût du jour », glisse Jean-Michel Huez qui a laissé la barre à Sébastien Viala en janvier 2024, pour devenir assistant-maître d’ouvrage. « On ne transfèrera aucune machine du site existant. »

Une nouvelle presse de cintrage automatique de 70 m va être installée dans les futurs locaux. Et deux nouveaux centres d’usinage avec taillage numérique sur cinq axes seront reliés au bureau d’études.

La future usine se situera rue Ampère, au Poiré-sur-Vie.
La future usine se situera rue Ampère, au Poiré-sur-Vie. ©Charpentes Fournier, Pelleau & Associés architectes

L’usine sera équipée d’une toiture rafraichissante avec une membrane réflective côté entrepôt et les toits des bureaux seront végétalisés. Des terrasses photovoltaïques assureront l’autoconsommation en électricité.

« Tous les salariés ont été associés à la réflexion sur les travaux. » C’est d’ailleurs un des huit groupes de travail qui a fait éclore le nom de Cambium.

25 000 m2 en un seul bâtiment

Outre le gain de confort pour les collaborateurs et les économies d’énergie, l’investissement vise surtout à assurer l’avenir de l’entreprise, vieille de plus d’un demi-siècle.

« On va passer de 20 000 m2 d’usine dispersée en plusieurs unités, à 25 000 m2 en un seul bâtiment. » L’agrandissement s’accompagnera d’un accroissement de la production qui passera de 10 000 m3 de lamellé-collé par an à 20 000 m3. Les effectifs monteront aussi en puissance en passant de 50 à 70 salariés.

« Il fallait qu’on pérennise l’entreprise pour que son histoire perdure, insiste Sébastien Viala. Aujourd’hui, on a la chance d’écrire la page suivante. »

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