Nikola Karabatic a 40 ans : JO, « légende » et famille, les déclarations marquantes d’un champion total

Combien de sportifs encore en activité songent à aller chercher une médaille d’or olympique alors qu’ils fêtent leur 40e anniversaire ? Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont rares. Très rares. Même LeBron James n’a que 39 ans, il fêtera son 40e anniversaire en décembre. Nikola Karabatic souffle, lui, sur ses 40 bougies ce 11 avril.

Pour honorer son parcours extraordinaire et alors qu’il se retirera de la scène dans quelques mois, peut-être le soir d’une nouvelle finale olympique, nous avons choisi, pour célébrer ses quatre décennies d’existence, de retenir 10 chiffres, 10 images, 10 de ses phrases et 10 hommages de se ses proches. Les quelques citations du champion que nous avons retenues sont sans appel : Nikola Karabatic assume son statut de très grand champion.

« Cette saison sera ma dernière et je tenais à vous écrire »

Le 25 août 2023 sur ses réseaux sociaux. En ce vendredi de fin d’août, Nikola Karabatic choisit de livrer lui-même l’information que beaucoup prévoient et pour certains redoutent. La saison 2023-2024 est la dernière de son immense carrière. Elle avait débuté avec le siècle, plus de deux décennies plus tôt.

« Si je dois aller aux JO à Paris, c’est que j’aurai mérité ma place »

Le 30 janvier 2023 en zone mixte après la finale perdue du Mondial. Ses dernières saisons ont été plombées par des blessures et des pépins de santé. Une douleur au pied avait handicapé son ultime Mondial en Suède. À l’époque, il ne voulait pas participer à Paris 2024 pour son CV mais pour ce qu’il pouvait encore apporter aux Bleus. Il n’a jamais changé d’avis.

« Ma famille, c’est la chose la plus importante pour moi »

Le 24 juin 2012 dans l’Équipe. Nikola Karabatic a toujours conçu sa carrière en famille. Très proche de ses parents, il a joué plus de 10 ans Lika son frère, notamment depuis 2105 au PSG. Papa de deux garçons, il organise son emploi du temps personnel en fonction d’eux. C’est sa priorité ».

« J’ai 24 ans, il me reste une dizaine d’années pour gagner tous les titres »

Le 25 août 2008, à Pékin, le soir de la finale olympique France - Islande. La première fois reste toujours la plus belle. Triple champion olympique, Karabatic a gagné l’or sa première médaille d’or en Chine. Il en a gagné deux autres à Londres et à Tokyo mais il ne pensait pas au soir de cette finale que sa carrière serait si longue. Il pensait l’arrêter vers 35 ans. 16 ans après Pékin, il est toujours là.

« Aux Mondial, tu représentes ton sport, aux Jeux, tu représentes ton pays »

Le 2 janvier 2012, dans Le Parisien. Avec tout ce qu’il a gagné, la carrière de Nikola Karabatic restera malgré tout associée aux Jeux olympiques. Comme Michaël Guigou et Luc Abalo, il les a gagnés 3 fois ce qui en fait un recordman mondial dans les sports collectifs avec quelques autres. Il est aussi rentré du Brésil en 2016 avec de l’argent et peut aller chercher une quatrième médaille d’or à Lille. Incroyable.

« Je me sens Français mais aussi Croate et Serbe »

5 juillet 2012, dans l’Équipe. Il y a 40 ans, il est né à Nis qui était alors encore en Yougoslavie, aujourd’hui en Serbie. Son père était Croate, sa maman est serbe. Sa langue maternelle est le serbo-croate. Il est arrivé dans l’hexagone à 4 ans pour devenir un symbole de la France qui gagne. Parlant aussi bien français que serbo-croate, allemand, espagnol et anglais, il a aussi disputé sa carrière en Allemagne et en Espagne.

« Je n’ai jamais changé ma position dans l’affaire des paris, j’ai toujours clamé mon innocence »

Le 4 octobre 2013, dans l’Équipe. La seule « tâche » dans son parcours exemplaire reste l’affaire des paris liée au match truqué Cesson-Montpellier en mai 2012 qui l’avait condamné à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Celle-ci est inscrite son casier judiciaire ce qui l’empêche en 2024 d’être porte-drapeau de la délégation tricolore pour Paris 2024.

« La seule chose qui me rendait heureux était de gagner des titres et de battre des records »

Le 29 mars 2024, dans le Parisien. Comme gagner encore quand on a déjà tout gagné ? Nikola Karabatic a dû se poser cette question souvent dans les dernières années de sa carrière. Pourquoi retourner à l’entraînement pour gagner un trophée qu’on a déjà ? Il a trouvé la solution dans le seul plaisir. Il ne court plus après une médaille mais profite du bonheur d’être encore sur un terrain.

« La protection de l’environnement fait partie des causes qui me tiennent à cœur »

Le 13 avril 2023, dans le Parisien. Le handballeur est un champion. L’homme est un citoyen engagé qui se bat pour une cause : la défense de l’environnement; C’est dans ces combats qu’il compte, notamment, s’engager une fois que sa carrière avec une balle collante sera terminée. Ce sera dans quelques semaines.

« J’ai essayé de faire partie des champions de légende comme Zidane, Parker ou Riner »

Le 24 août 2023, dans l’Équipe. Il sera temps, après la fin des Jeux olympiques, de trouver une place à Nikola Karabatic dans le panthéon du sport français. Considéré comme le meilleur handballeur de tous les temps, il est évidemment l’égal des plus grands dans d’autres sports plus médiatiques que le sien. Il est et restera un des plus grands champions de l’histoire du sport français, pour toujours.