Printemps du cinéma 2024 : quels films voir pour 5 euros la séance ?

Du dimanche 24 au mardi 26 mars, six mille salles partout en France proposent un tarif unique de 5 euros la séance. “May December”, “Dune, deuxième partie”, “La Zone d’intérêt”... Nos recommandations et critiques.

Publié le 25 mars 2024 à 21h00

Comme chaque année depuis 2000, il revient avec les beaux jours : le Printemps du cinéma, organisé par la FNCF (Fédération nationale des cinémas français) se déroulera du 24 au 26 mars, soit de dimanche à mardi, dans six mille salles partout sur le territoire. L’édition 2023 avait attiré plus de 3,5 millions de spectateurs. Si le tarif unique de la séance a augmenté depuis la reprise post-covid, passant de 4 à 5 euros, il reste attractif et devrait à nouveau encourager un large public à se faire une, voire plusieurs toiles. Lesquelles ? Voici notre sélection des meilleurs films à voir en ce moment.

“May December”, de Todd Haynes

Natalie Portman et Julianne Moore dans « May December », de Todd Haynes.

Natalie Portman et Julianne Moore dans « May December », de Todd Haynes. D.R.

Le cinéaste met en scène la relation ambiguë entre deux femmes, incarnées par Julianne Moore et Natalie Portman, sur fond de scandale passé. Un film magistral et envoûtant.

“Le Dernier des Juifs”, de Noé Debré

Agnès Jaoui et Michael Zindel dans « Le Dernier des Juifs », de Noé Debré.

Agnès Jaoui et Michael Zindel dans « Le Dernier des Juifs », de Noé Debré. Moonshaker Films /The Living /L’Embellie

Dans leur cité, une mère et son fils sont les derniers de leur communauté… Première réalisation de Noé Debré qui sonde la judéité et les préjugés avec humour et finesse.

“La Zone d’intérêt”, de Jonathan Glazer

Christian Friedel dans « La Zone d’intérêt », de Jonathan Glazer.

Christian Friedel dans « La Zone d’intérêt », de Jonathan Glazer. A24

Le quotidien d’un officier SS zélé, en famille, dans une maison tout confort voisine du camp d’Auschwitz. Une allégorie puissante ou bien une esthétisation facile… Grand Prix de Cannes 2023.

“La Ferme des Bertrand”, de Gilles Perret

« La Ferme des Bertrand », de Gilles Perret.

« La Ferme des Bertrand », de Gilles Perret. Photo Laurent Cousin - Elzévir Films - Vues de Quincy

Éleveurs laitiers en Haute-Savoie, les Bertrand travaillent sous le regard de Gilles Perret depuis cinquante ans. Il leur consacre un nouveau documentaire, formidable.

“La Bête”, de Bertrand Bonello

Léa Seydoux et George MacKay dans « La Bête », de Bertrand Bonello.

Léa Seydoux et George MacKay dans « La Bête », de Bertrand Bonello. Photo Carole Bethuel/Les Films du Bélier/My New Picture

En 2044, une femme est contrainte de revivre mentalement ses existences passées. Léa Seydoux subjugue dans cette dystopie à la fois romanesque et romantique, qui mêle les genres de cinéma avec audace.

“Daaaaaalí !”, de Quentin Dupieux

Edouard Baer dans « Daaaaaali ! », de Quentin Dupieux.

Edouard Baer dans « Daaaaaali ! », de Quentin Dupieux. Atelier de Production/France 3 Cinéma

Quand le cinéaste de l’absurde s’en prend à l’ego démesuré de l’artiste espagnol, cela donne un film surréaliste.

“Le Royaume de Kensuké”, de Neil Boyle et Kirk Hendry

« Le Royaume de Kensuké », de Neil Boyle et Kirk Hendry

« Le Royaume de Kensuké », de Neil Boyle et Kirk Hendry Lupus Films/Jigsaw Films/Melusine Productions

Un enfant échoué sur une île luxuriante se lie d’amitié avec le vieil ermite des lieux et ses orangs-outangs. Une belle et poignante histoire de naufragés, à voir dès 8 ans.

“L’Empire”, de Bruno Dumont

Anamaria Vartolomei dans « L’Empire », de Bruno Dumont.

Anamaria Vartolomei dans « L’Empire », de Bruno Dumont. Tessalit Productions - Novak Productions - Ascent Films - Red Balloon Film GmbH

Toujours aussi décalé, le réalisateur de « P’tit Quinquin » orchestre un space opera burlesque sur ses terres du Nord. Un pari perché, parfaitement maîtrisé.

“Dune, deuxième partie”, de Denis Villeneuve

Timothée Chalamet dans « Dune, deuxième partie », de Denis Villeneuve.

Timothée Chalamet dans « Dune, deuxième partie », de Denis Villeneuve. Photo Photo Niko Tavernise/Warner Bros. Pictures

Denis Villeneuve livre la suite attendue du blockbuster adapté du roman de Frank Herbert. De belles images, un casting de luxe et de l’action, mais un récit qui manque de limpidité.

“Madame de Sévigné”, d’Isabelle Brocard

Karin Viard et Ana Girardot dans « Madame de Sévigné », d’Isabelle Brocard.

Karin Viard et Ana Girardot dans « Madame de Sévigné », d’Isabelle Brocard. Photo Photo Julien Panié/The Film

La brillante épistolière (Karine Viard), vue à travers l’amour abusif qu’elle vouait à sa fille (Ana Girardot). Un duel filial filmé subtilement, avec le patriarcat en toile de fond.

“Les Carnets de Siegfried”, de Terence Davies

Matthew Tennyson et Jack Lowden dans « Les Carnets de Siegfried », de Terence Davies.

Matthew Tennyson et Jack Lowden dans « Les Carnets de Siegfried », de Terence Davies. BBC Films/British Film Institute

Le cinéaste anglais, mort l’an dernier, met brillament en scène cette biographie en miroir du poète pacifiste anglais Siegfried Sassoon. Jack Lowden étincelle en rebelle téméraire.

“La Salle des profs”, d’İlker Çatak

Leonie Benesch dans « La Salle des profs », d’Ilker Catak

Leonie Benesch dans « La Salle des profs », d’Ilker Catak If… Productions

Témoin d’une accusation arbitraire dans son collège, une professeure mène sa propre enquête. Le réalisateur İlker Çatak apporte beaucoup de nuance et d’ambiguïté à un genre, « le film de prof », qui en manque souvent.

“La Vie de ma mère”, de Julien Carpentier

Agnès Jaoui et Willima Lebghil dans « La Vie de ma mère », de Julien Carpentier.

Agnès Jaoui et Willima Lebghil dans « La Vie de ma mère », de Julien Carpentier. Photo Chloé Harent / Silex Films

Quand sa mère bipolaire s’enfuit de la clinique, un jeune fleuriste voit sa vie tranquille se troubler, et doit composer avec ses sentiments chaotiques. Une comédie dramatique de la réconciliation, sensible et admirable.

“The Sweet East”, de Sean Price Williams

Talia Ryder dans « The Sweet East », de Sean Price Williams.

Talia Ryder dans « The Sweet East », de Sean Price Williams. Marathon Films/Base 12 Productions

Dans le nouveau film de Sean Price Williams, une jeune fille fugue soudainement, et apprend à fuir à temps tous ceux qu’elle est amenée à côtoyer.

“Nome”, de Sana Na N’Hada

« Nome », de Sana Na N’Hada

« Nome », de Sana Na N’Hada LX Films - Spectre Productions

Un jeune homme décide de s’engager dans la guérilla pour l’indépendance de la Guinée portugaise. À travers ce personnage, le long métrage du réalisateur bissau-guinéen Sana Na N’Hada raconte l’histoire de son pays.

“Dans la peau de Blanche Houellebecq”, de Guillaume Nicloux

Michel Houellebecq et Blanche Gardin, « Dans la peau de Blanche Houellebecq », de Guillaume Nicloux.

Michel Houellebecq et Blanche Gardin, « Dans la peau de Blanche Houellebecq », de Guillaume Nicloux. Photo Jean-Claude Lother/Les Films du Kiosque/Les Films du Worso

Le réalisateur Guillaume Nicloux aime provoquer. Après avoir réuni le sulfureux Michel Houellebecq et Gérard Depardieu dans le faiblard Thalasso, il convoque de nouveau le romancier, en duo avec l’humoriste Blanche Gardin cette fois.

“Une famille”, de Christine Angot

Christine Angot dans « Une famille »

Christine Angot dans « Une famille » Le Bureau/Rectangle Productions

Des viols que son père lui a fait subir dès ses 13 ans, ils n’ont rien dit. La romancière, caméra au poing, part à la rencontre de ceux qui savaient dans un puissant documentaire.

“Averroès et Rosa Parks”, de Nicolas Philibert

« Averroès et Rosa Parks », de Nicolas Philibert

« Averroès et Rosa Parks », de Nicolas Philibert TS Productions

Après Sur l’Adamant, où il filmait un centre d’accueil pour personnes souffrant de troubles psychiques, le cinéaste s’intéresse cette fois à deux unités de l’hôpital Esquirol, dans le Val-de-Marne. Son sens de l’écoute et son humanisme font encore merveille.

“Hors-saison”, de Stéphane Brizé

Guillaume Canet et Alba Rohrwacher dans « Hors Saison », de Stéphane Brizé.

Guillaume Canet et Alba Rohrwacher dans « Hors Saison », de Stéphane Brizé.

Le réalisateur de La Loi du marché délaisse son acteur fétiche Vincent Lindon pour Guillaume Canet, qui interprète un acteur célèbre en pleine crise existentielle renouant avec son amour de jeunesse.

“Bis repetita”, d’Emilie Noblet

Louise Bourgoin et Xavier Lacaille dans « Bis Repetita », d’Emilie Noblet.

Louise Bourgoin et Xavier Lacaille dans « Bis Repetita », d’Emilie Noblet. Photo Stéphanie Branchu/Why Not Productions/Topshot Films/Bim Produzione/France 3 Cinéma

Sur un malentendu, une classe d’élèves indolents se voit invitée aux championnats du monde de latin. Louise Bourgoin et Xavier Lacaille forment un parfait duo à la prestation (et au latin) impeccable.

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