«Faites-le, mais sans moi !» balaye-t-il au téléphone. D’une voix boudeuse, il dit que Libé, c’est «toujours piquant», «toujours malveillant». Fin mars, Stéphane Bern était élu au conseil municipal de Thiron-Gardais, son village du Perche, où il possède un ancien collège royal et militaire depuis 2013. Alors on voudrait découvrir ce qu’il appelle son «laboratoire». Il sera de retour pour le week-end de Pâques. Sa voix s’éclaire quand il évoque la chasse aux œufs. «Vous avez sans doute autre chose à faire…» Franchement : pas mieux.
Le voilà qui ouvre le portail en appuyant sur une télécommande. A l’entrée du collège bâti en 1640 apparaît Stéphane Bern, 60 ans, un monument institutionnalisé dans un monument figé. L’ex-présentateur du Fou du roi sur France Inter, désormais préposé aux têtes couronnées, ouvre une boîte de chocolats, ce qui renforce sa ressemblance avec l’acteur Gene Wilder interprète de Willy Wonka en 1971. Ici, c’est à la fois sa maison, son bureau, son usine, son parc d’attractions, ou plus encore que tout cela réuni : «l’œuvre d’une vie», résume-t-il simplement.
Les missions se mêlent à son nom, devenu une marque, celle d