SM Caen. Noé Lebreton : « J’ai pris en maturité, dans l’agressivité et l’intelligence de jeu »

Après 13 titularisations consécutives, depuis Annecy le 6 décembre dernier (1-2), Noé Lebreton a suivi la victoire du SM Caen à Quevilly Rouen (1-2), depuis les tribunes. Le milieu de 19 ans était suspendu le week-end dernier.

Noé, comment avez-vous vécu le match à Quevilly Rouen (1-2) ?

J’ai tout de même voulu faire le déplacement pour les voir. Les gars ont fait une bonne première période, puis une deuxième plus difficile mais ils ont fait le dos rond pour repartir avec les trois points. Il y avait un peu de stress sur la fin, Quevilly poussait beaucoup, mais j’étais heureux de voir Caen gagner. C’est le principal, j’ai pu aller fêter ça dans le vestiaire avec les gars.

Depuis l’arrivée de Nicolas Seube vous avez pris une place de titulaire dans l’équipe. Est-ce que vous ressentez l’enchaînement des matches ?

Oui, depuis son arrivée j’ai du temps de jeu, je suis content et j’essaie d’être le plus performant possible. Physiquement, ça se ressent, mais j’encaisse bien. Par rapport aux saisons précédentes où ce n’était que des apparitions, des week-ends où je ne jouais pas, je vois la différence. Mais c’est ce que j’aime, être sur le terrain.

Depuis l’arrivée de Nicolas Seube, Noé Lebreton a trouvé une place de titulaire au SM Caen. Photo : Martin ROCHE/ Ouest-France

Sur ce temps de jeu, cette saison c’est une sacrée bascule pour vous ?

C’est le début, c’est la première saison où j’enchaîne les matches, je suis très content. En plus il y a de bons résultats. Mes premiers matches j’étais plus timide, au fur et à mesure j’ai pu montrer pleinement mes qualités. En enchaînant les matches, tu prends confiance et je pense que ça permet d’être un meilleur joueur de foot.

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Comment jugez-vous votre évolution justement, les domaines de progression ?

J’ai progressé dans l’agressivité, j’étais déjà agressif mais là encore plus. Il y a des gabarits imposants en Ligue 2. J’ai progressé dans l’intelligence de jeu aussi. Je fais moins des choses de « jeune », je ne dribble pas devant ma défense par exemple. J’ai pris en maturité. Après, dans mon statut dans le vestiaire, rien n’a changé. Je reste quelqu’un de calme et je m’exprime s’il le faut.

« L’équipe de France U20, une expérience enrichissante »

Dans la projection vers l’avant aussi, on sent une évolution.

J’essaie d’apporter ça à mon jeu, de ne plus être que dans la récupération et d’apporter du danger offensivement. J’aimerais bien continuer à me projeter, à aller vers l’avant.

Est-ce que la marge de progression de l’équipe, elle ne passe pas par une meilleure maîtrise technique au milieu de terrain.

Bien sûr, ça serait bien qu’on arrive à mieux tenir le ballon, qu’on puisse avoir des séquences de possession où on n’est pas mis en danger, on ne prend pas de risque. Ça passe aussi par ça pour progresser.

Noé Lebreton à l’entraînement ce jeudi 4 avril. Photo : Martin ROCHE/ Ouest-France

Nicolas Seube évoquait aussi le rôle de sentinelle, vous l’avez occupé en équipe de France U20 lors de vos sélections (en mars). Comment cela s’est passé ?

Sur le premier match, on jouait avec un milieu en losange, j’étais en pointe basse. Après il y avait beaucoup de mouvement, donc je pouvais me retrouver au poste offensif comme entre les deux. Par exemple, sur le but, j’étais parti vers l’attaque. Je me suis bien senti.

Marquer sur une première sélection, c’est fort ?

Oui, c’est kiffant ! Dommage que l’on perdait déjà 3-0. Il n’y avait pas le résultat (défaite 1-3 face à l’Allemagne) mais j’ai été récompensé de cette bonne deuxième partie de saison que je fais. C’était une expérience super enrichissante d’être en équipe de France. Ça m’a permis de prendre conscience de mes qualités, je veux apporter encore plus au Stade Malherbe.

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À Quevilly, Nicolas Seube a aligné une défense à trois. Si ça devait se reproduire, comment vous le percevez, vous, du milieu de terrain ?

C’est un dispositif dans lequel j’ai beaucoup joué en jeune, en U19 ou même en réserve. Je crois même qu’avant cette année c’était le seul que j’utilisais, donc j’ai l’habitude.

Un petit mot sur Bordeaux, votre adversaire de ce samedi 6 avril (19 h).

C’est une rencontre qu’on veut tous jouer, il y aura beaucoup de spectateurs avec des supporters magnifiques comme à chaque fois. Ce sont des matches qu’on apprécie, on joue pour cette pression. Il y a certaines actions où tu entends le public. Il crie, sur un beau geste, un dribble, une contre-attaque. Et ça te chauffe encore plus pour aller au but ! On sait que si on veut rester près du top 5 et même y être, il faudra passer par des victoires jusqu’à la fin.