Le parti d’opposition sud-africain uMkhonto we Sizwe (MK), soutenu par l’ancien président Jacob Zuma, a appelé à la « démission immédiate » d’un haut responsable de la commission électorale sud-africaine (CEI).

MK affirme que la commissaire de la CEI, Janet Love, est « fortement impliquée dans les résultats des élections à venir et qu’on ne peut pas lui faire confiance pour superviser ni être impliquée » dans les scrutins en raison de son appartenance antérieure au parti au pouvoir, l’ANC, et de ses prétendus liens étroits avec le président Cyril Ramaphosa.

Il l’accuse d' »actes de partialité flagrants », notamment de ne pas s’être récusée du comité électoral qui a décidé de l’éligibilité de M. Zuma, « en dépit d’un conflit d’intérêts évident ». « Si Janet Love ne parvient pas à démissionner dans les sept prochains jours, le parti MK se réserve le droit de poursuivre toutes les voies disponibles pour résoudre ce problème, y compris en s’adressant à nos tribunaux », a déclaré vendredi le parti dans un communiqué.

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L’appel du parti à la démission de Mme Love intervient quelques heures seulement après que la CEI a saisi la Cour constitutionnelle pour contester la décision de cette semaine qui a annulé l’interdiction de candidature de M. Zuma, lui permettant ainsi de se présenter aux prochaines élections.

Mme Love était membre de l’ANC depuis les années 1970, lorsqu’elle faisait partie du mouvement anti-apartheid, et est devenue députée représentant le parti. Elle avait auparavant nié les accusations de partialité. Le président Ramaphosa l’a nommée en tant que l’une des cinq commissaires de la CEI en octobre dernier.