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Sondage : Édouard Philippe indéboulonnable

Édouard Philippe à l'usine Renault de Sandouville, le 29 mars.
Édouard Philippe à l'usine Renault de Sandouville, le 29 mars. © SIPA / SIPA
Laurence Ferrari , Mis à jour le

Selon notre sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, le maire du Havre caracole en tête mais Gabriel Attal résiste bien à l’exercice du pouvoir depuis son arrivée à Matignon. Une performance.

Si le trio de tête de notre baromètre reste inchangé, la baisse des poids lourds du gouvernement, touchés pour certains par l’usure du pouvoir, donne une bouffée d’air aux électrons libres que sont Xavier Bertrand, François Ruffin ou encore Raphaël ­Glucksmann qui se distinguent nettement ce mois-ci. Certes, pas de quoi faire de l’ombre au maire du Havre, qui continue de planer sur ce classement : avec 6 points gagnés en deux mois, Édouard Philippe est au zénith de sa popularité.

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Tous les indicateurs sont au vert et sa stratégie de communication par petites touches lui permet de faire entendre sa voix, tout en se singularisant de ses concurrents restés dans le giron présidentiel. Gérald Darmanin, malgré son activité permanente sur le terrain notamment dans la lutte contre le narcotrafic, paye la multiplication des actes violents en France, tandis que Bruno Le Maire est rattrapé par l’inquiétude des Français concernant le pouvoir d’achat, mais aussi, et c’est nouveau, par le niveau d’endettement phénoménal de notre pays.

Emmanuel Macron reprend des couleurs

De son côté, le Premier ministre, Gabriel Attal, se maintient dans les bonnes grâces des Français, avec une cote de popularité en légère hausse et un crédit de confiance solide dans toutes les catégories de la population, sauf chez les jeunes et ceux qui votent à gauche. Juste derrière lui, François Hollande confirme qu’il est toujours l’homme que la gauche préfère, non loin de son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve qui se classe désormais en 7e position.

Le chef de l’État, Emmanuel Macron, reprend des couleurs et gagne 3 points d’opinions positives, mais la tendance de fond est toujours la même : son action reste majoritairement désapprouvée par les Français (61 %). Parmi ses ministres, l’actualité internationale semble aider Sébastien Lecornu dont la cote augmente de 5 points alors qu’il porte la difficile stratégie de réarmement de la France.

Le Rassemblement national toujours ultra-favori

Le garde des Sceaux, Éric Dupond-­Moretti connaît lui aussi une embellie à +4 points. À droite, hormis Xavier Bertrand, seuls Laurent Wauquiez et François-Xavier ­Bellamy sont en hausse, la tête de liste LR aux européennes gagnant même 6 points de notoriété à la faveur de la campagne.

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Enfin, alors que les sondages d’intentions de vote donnent le Rassemblement national ultra-favori pour le scrutin du 9 juin prochain, les Français semblent dubitatifs à l’égard de Marine Le Pen, Jordan Bardella ou encore Marion Maréchal dont la cote d’opinion est clairement à la baisse ce mois-ci. Un paradoxe dont on verra s’il se règle ou pas dans les urnes.

-5 pour Jean-Luc Mélenchon

Le leader de La France insoumise paye cher ses prises de position troubles sur Israël et semble plombé par la campagne de Manon Aubry, à la tête d’une liste aux européennes qui compte dans ses rangs l’activiste propalestinienne Rima Hassan. Il est pour la première fois minoritaire dans l’électorat de gauche et se trouve largement distancé, non seulement par François Hollande, mais aussi par François Ruffin. Il enregistre des scores catastrophiques chez les sympathisants communistes et socialistes, même s’il reste adulé chez les insoumis. L’heure de la clarification à gauche a sonné.

 

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