Ce mercredi soir, c’est la finale du concours "Une voix pour nos droits". Il s’agit d’une épreuve de prise de parole organisée par Amnesty International et la Fédération Belge d’Eloquence sur le thème des droits humains. Après des sélections dans les écoles francophones de Belgique, 11 élèves se sont retrouvés en demi-finales mais ils sont seulement 7 à s’affronter en finale. Parmi eux, il y a Aurélie Molitor, 17 ans. Elle est en rhéto à l’Institut Sainte-Thérèse d’Avila de Chênée. "Au départ, je n’étais pas spécialement motivée de participer mais c’est surtout ma professeure de français qui m’a poussée. Elle m’a dit que j’étais engagée, que je m’exprimais bien. Donc quelques heures avant la sélection, j’ai rédigé mon texte. J’ai passé les demi-finales et là me voilà en finale", retrace-t-elle.
Je subis de la discrimination, donc la thématique des droits humains me touche
Pour Aurélie, participer à ce concours d’éloquence sur le thème des droits humains résonne comme une évidence. D’ailleurs en demi-finales, elle s’est illustrée sur la thématique des discriminations qui lui est chère. "Je suis racisée. Je suis métisse, Congolaise et Belge. Je remarque qu’il y a parfois des différences de traitement entre mes camarades et moi. Je subis de la discrimination donc c’est une thématique qui me touche", confie celle qui estime qu’il est important de pouvoir s’exprimer, même à son jeune âge. "En tant qu’adolescents nous avons du mal à se faire entendre dans une société qui nous rabaisse beaucoup à cause de notre manque d’expérience, alors qu’on arrive à prendre position. Il est important de nous écouter parce qu’on est l’avenir", ajoute-t-elle.
Je redoute un peu le moment mais c’est aussi motivant
Ce mercredi soir, Aurélie va devoir répondre à la question : Qui est responsable du respect des droits humains ? Elle est déjà prête mais elle est stressée parce que ce sera la première fois qu’elle prendra la parole devant 300 personnes dans un amphithéâtre à Bruxelles. "C’est stressant mais il y aura aussi un jury constitué de personnes prestigieuses. Je redoute un peu le moment mais c’est aussi motivant", sourit cette élève de rhéto qui espère devenir… journaliste politique.