D’abord développé par la Communauté de communes du Pays de Damville (Eure), le transport à la demande s’est arrêté en 2017 suite à la naissance de l‘Interco Normandie Sud Eure (INSE).
« Nous, on savait très bien que ça fonctionnait », explique Karine Henri, coordinatrice du transport solidaire sur l’INSE. Alors en 2018, Familles Rurales de Damville décide de développé le transport solidaire pour répondre aux besoins des familles et des populations rurales.
En 2020, l’Interco Normandie Sud Eure demande à ce que ce service soit développé sur tout le territoire. Petit à petit et en s’appuyant sur les structures de l’animation de la vie locale comme La Ruche ou bien l’Association Culturelle Rugloise, le transport solidaire a débarqué à Rugles en 2021, à Verneuil-sur-Avre (Eure) en 2022 et enfin à Breteuil (Eure).
Un remède contre l’isolement
Pour le transport solidaire, le principe est simple, mettre en relation des conducteurs bénévoles et des passagers qui ne peuvent pas ou plus se déplacer. Rendez-vous médicaux, courses, visites… Les raisons d’utiliser le transport solidaire sont nombreuses.
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Mais, c’est plus qu’un service de transport. Grâce à ces voyages, les bénéficiaires rompent l’isolement et rencontrent de nouvelles personnes. Des amitiés se lient entre les bénévoles et les bénéficiaires, mais aussi entre les bénéficiaires.
Environ 90 trajets par semaine
Le service a du succès, car les chauffeurs font une moyenne de 41 trajets par semaine à Damville, 19 à Breteuil, 20 à Rugles et 7 à Verneuil.
Un véritable engouement qui ne cesse de croître alors Familles Rurales recherchent encore des bénévoles. « Il n’y a aucune contrainte. Vous pouvez faire autant de trajets que vous voulez. Un par semaine, un par mois ou même un par an » souligne Karine Henri.
Un besoin de bénévole
Et à l’heure où l’on parle énormément de l’impact environnemental de la voiture, pourquoi pas faire le trajet à plusieurs ?
On voit énormément de voitures avec une seule personne à bord. En devenant chauffeur bénévole, vous pouvez prendre des bénéficiaires comme vous allez faire vos courses par exemple. Il est possible que ces personnes veuillent aller faire les courses au même moment
A Damville, l’association dénombre 108 bénéficiaires pour 56 conducteurs bénévoles, à Breteuil, il y a 61 bénéficiaires pour 19 conducteurs bénévoles, à Rugles, il y a 63 bénéficiaires pour 14 conducteurs bénévoles et 37 bénéficiaires pour 8 conducteurs bénévoles. Soit un total de 269 bénéficiaires pour 97 conducteurs bénévoles sur tout le territoire de l’INSE.
Sur Damville, Rugles, Breteuil et Verneuil, 15,5 % des trajets portent sur des rendez-vous personnels, 11 % sur des activités culturelles, 3 % sur des trajets écoles, 23 % sur les rendez-vous médicaux, 14 % sur les courses/le marché et 35 ;5 % sur le travail ou bien la formation.
Pour les courses, les rendez-vous médicaux
Vendredi 5 avril et à bord de sa voiture, Karine Henri est allée récupérer deux dames à une centaine de mètres de l’association.
Aujourd’hui, la mission était de faire un saut à la pharmacie pour Viviane avant de déposer les deux pimpantes amies au Carrefour Market afin qu’elles puissent faire leurs courses. « Ça fait trois ans que j’utilise ce service tous les vendredis », raconte l’une des retraitées installées confortablement à l’arrière de la voiture.
Ça dépanne, car avant j’allais faire mes courses à pied, mais j’avais du mal à tenir ma canne et tirer le chariot en même temps.
Viviane, elle, a été l’une des premières personnes à utiliser ce service. « Je l’utilise pour tout, pour faire les courses, aller au marché ou aller à mes rendez-vous médicaux ». Il faut dire que le tarif est fait pour que le service soit accessible au plus grand nombre.
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Le bénéficiaire règle au conducteur la somme des kilomètres parcourus à hauteur de 0,32 centimes du kilomètre. Les conducteurs sont ensuite remboursés de 0,50 du kilomètre dès le départ de leur domicile.
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