Le maire de Monaco interdit d'entrer en contact avec les commerçants du marché de la Condamine: "C’est douloureux mais je respecte"

Le marché de la Condamine et de la Halle de Monaco, un quartier où Georges Marsan a pourtant toutes ses habitudes. Son appartement se situant sur la place d’Armes, à côté de la pharmacie où il exerce son activité professionnelle.

"Cela fait plus de cinquante ans que je suis là. J’ai commencé à travailler à la pharmacie à l’âge de 15 ans avec mon père, j’allais faire les courses pour la famille au marché. Personnellement, c’est très douloureux", assure-t-il. Expliquant qu’il peut circuler sous les arcades de la place d’Armes pour accéder à son logement ou à son officine. Mais pas entrer en contact avec les maraîchers sur la place et les commerçants sous la halle. Même chose au marché de Monte-Carlo.

"C’est une mesure d’empêchement assez forte mais nécessaire, que je comprends très bien", plaide-t-il. "Le service du domaine communal gère parfaitement l’activité. Il n’y a pas d’effet sur la gestion de cette compétence par la mairie. Cependant, c’est beaucoup plus douloureux pour moi humainement en tant que pharmacien commerçant sur le site. Cela me coûte de me tenir éloigné de mon lieu de vie et de travail mais je respecte et je respecterai ce principe."

Le projet de refonte du marché de la Condamine "continue"

Affirmant que la justice ne s’est pas intéressée à son activité de pharmacien, Georges Marsan n’a pas voulu confirmer si son inculpation vise des attributions d’espaces commerciaux sur ce marché administré par la mairie. "Je ne peux pas répondre, mais comme je l’ai dit à ma sortie de garde à vue, toutes les procédures administratives sont parfaitement encadrées et sont prises par le Conseil communal. J’espère que l’instruction se termine rapidement pour parler plus en détail."

En parallèle, l’empêchement du maire n’a pas freiné non plus l’avancée de la refonte du marché de la Condamine. Le dossier lui a été présenté par ses équipes, à son retour. "Le projet continue, il nous faut moderniser techniquement et commercialement ce marché."