Le festival du cinéma américain de Deauville (Calvados) décide de prendre le pouls de l’Amérique en donnant un coup de projecteur aux documentaires et en leur consacrant sa nouvelle section Les Docs de l’Oncle Sam. Un hommage est rendu à la chaîne à péage américaine HBO, et le festival accueille à cette occasion Colin Calender, le PDG de son département cinéma. Le festival tient également à rendre hommage, en leur présence, à Jessica Lange, James Ivoy et Ridley Scott. Une Masterclass est donnée conjointement par le réalisateur Stephen Gyllenhaal et la scénariste Naomi Foner Gyllenhaal.
Une rampe de lancement
Ouvert avec Harrison Ford, vedette de Hollywood Homicide, une comédie policière de Ron Shelton, le 29e festival, comme les années précédentes, accueille son lot de vedettes, et présentee en avant-première, en véritable rampe de lancement, les grandes machines hollywoodiennes de la rentrée. Citons Confidence, de James Foley, avec Edward Burns, Identity, de James Mangold, avec John Cusack et Ray Liotta, Les Associés, de Ridley Scott, avec Nicholas Cage. Braquage à l’italienne de F. Gary Gray, avec Charlize Theron, entre autres. Mais aussi Anything Else, le nouveau film de Woody Allen (qui a préféré être à Venise plutôt que sur les planches ), celui de James Ivory, Le Divorce, un film à la distribution franco-américaine, de Naomi Watts à Leslie Caron, Samuel Labarthe et Thierry Lhermitte et Le Monde de Nemo, le nouveau dessin animé en numérique des studios Disney Pixar.
« Le dialogue du monde »
Dans son édito, Bruno Barde directeur du festival cite Elia Kazan : « Les films sont le dialogue du monde d’aujourd’hui », les mots de ce dialogue prennent des formes riches et variées qui nourrissent le langage cinématographique. Les festivals doivent se faire l’écho des nouvelles tendances. Le festival de Cannes à travers sa récente Palme d’or et le festival de Deauville à travers sa compétition remplissent ces missions. Nous voyons avec plaisir sur ce champ d’expérimentation se rejoindre l’Europe et les États-Unis : la création s’anoblit sans frontière. »
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Hollywood, capitale : Deauville
Quant à André Halimi, l’un de ses trois fonda teur il écrit : » Quand les historiens et les réalisateurs de télévision retraceront l’histoire d’Hollywood, ils seront désormais obligés de consacrer un chapitre à Deauville. Les grandes compagnies américaines, comme d’ailleurs de nombreuses télévisions européennes, ont filmé depuis près de 30 ans des moments inoubliables de l’histoire du cinéma américain. De toutes ces stars présentes au festival, nous gardons des photos, des images et surtout une certaine émotion, car ces gens que l’on dit si avares de leur temps nous gâtent constamment par leur disponibilité. La plupart reviennent pour prouver leur reconnaissance et leurs coups de cœur à cette ville. 150 vedettes sont venues à Deauville depuis 1975, devenant par la suite de très bons propagandistes de Deauville. Par leur sourire et leur sens du spectacle, elles justifient la solide réputation du cinéma américain. «
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