Drone, patrouilles: les consommateurs de stups des Alpes-Maritimes dans le viseur

Une nouvelle vaste opération départementale de lutte contre les stupéfiants a été lancée ce mercredi. Avec cette fois pour objectif prioritaire les consommateurs, via le dépistage de stupéfiants au volant, et la volonté d’endiguer la mortalité routière

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Grégory Leclerc Publié le 17/04/2024 à 15:35, mis à jour le 17/04/2024 à 16:53
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L’opérateur drone, positionné dans la cour du commissariat des Moulins, peut suivre en temps réel les transactions dans le quartier situé à quelques dizaines de mètres. Photo G.L.

L’écran de contrôle - une valise de taille conséquente déployée sur trépied - est installé sur le parking intérieur du commissariat des Moulins. À l’image, un dealer, filmé en gros plan. Une scène digne d’un film d’Olivier Marchal. Sauf que c’est bien la réalité.

Le drone, positionné à hauteur très respectable, invisible et inaudible depuis le sol, ne rate pas une miette de la scène qui se déroule au même moment place des Amaryllis. Un client s’approche, la transaction est rapide. Drogue contre argent. Le client remonte en voiture et prend le volant. L’opérateur, télécommande en mains, le suit avec dextérité à l’aide de la caméra placée sous l’engin.

"Une Volvo grise, toit ouvrant, direction Digue des Français puis droite sur le boulevard du Mercantour."

C’est le commissaire Aurélien Froger qui parle dans son talkie-walkie. Il coordonne le dispositif. Dans le même temps, une patrouille intercepte le conducteur de la Volvo devant l’ancien siège de Nice-Matin, boulevard du Mercantour, en face de la salle Nikaïa. Quelques minutes plus tard, le temps de lire le test salivaire, le conducteur est détecté positif aux stupéfiants.

Ce mercredi, une vaste opération de contrôle a été déployée dans les Alpes-Maritimes. Avec un objectif clair et assumé: interpeller et verbaliser les consommateurs qui conduisent sous stupéfiants. Une opération simultanée: gendarmerie, police municipale, sous le contrôle de la police nationale. "Le drone est un appui supplémentaire. Il permet de repérer un individu qui va dans les halls d’immeuble, ou un conducteur qui essaye de tourner avant un contrôle de police", commente Florence Gavello, commandant divisionnaire fonctionnel de la police nationale. Les contrôles se multiplient ces jours-ci, alors que les grands événements, comme le Festival de Cannes, approchent. "Une montée en puissance", résume le commandant Gavello.

"L’objectif, c’est de s’inscrire dans la suite de ce qui a été initié il y a plusieurs mois, explique Damien Martinelli, procureur de la République de Nice. À savoir multiplier les contrôles anti stupéfiants. C’est une opération souhaitée par les deux procureurs du département. Il y a un objectif de lutte contre le trafic de stupéfiants, via les consommateurs, et de lutte contre l’insécurité routière. La mortalité sur nos routes, souvent liée à la prise de stupéfiants, n’est pas acceptable."

Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, et le commissaire Aurélien Froger. Photo G.L..

Cibler les consommateurs, en contrôlant les conducteurs aux abords des points de deal, c’est une stratégie assumée. "C’est la réponse envers les acheteurs et plus particulièrement ceux qui viennent avec leur véhicule et sont positifs aux produits stupéfiants, explique le procureur de Nice. Et, à côté de cela, il y a des opérations de voie publique, mais aussi d’autres avec des investigations de moyen terme pour démanteler des appartements nourrice (N.D.L.R.: où est stockée la drogue). Nous menons aussi des enquêtes au long cours, avec la police judiciaire. Il faut en permanence articuler ces différentes formes de réponses pour parvenir à des résultats et juguler, au moins en partie, les trafics."

Le bilan de cette journée de contrôle sera communiqué en fin de journée.

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Var-Matin

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