PSG : Vitinha, Nuno Mendes, Dembélé… les rares satisfactions d’une soirée noire

Par Josué Cassé
4 min.
Vitinha sous les couleurs du PSG. @Maxppp

Devant son public, le Paris Saint-Germain a rendu les armes (2-3) face au FC Barcelone lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions. Une soirée frustrante à bien des égards où certaines individualités ont, malgré tout, su tirer leur épingle du jeu.

Le Paris Saint-Germain a perdu une bataille mais n’a pas encore perdu la guerre. Mardi soir, au Parc des Princes, les coéquipiers de Kylian Mbappé, invisible lors de ce choc, ont en effet subi la loi (2-3) du FC Barcelone lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions. Pourtant, avant de retrouver les Culers, mardi prochain au Stade olympique Lluís-Companys, tout n’est pas à jeter. «Nous sommes au plus haut niveau et les différences sont très faibles. J’espère qu’à Barcelone, il y aura beaucoup de buts et qu’ils seront en notre faveur. Le résultat indique qu’ils se sont un peu améliorés. Nous avons marqué un but et nous avons eu la chance de marquer un autre but. Je comprends le désir de tout détruire, mais ce n’est pas notre cas», indiquait, à ce titre, Luis Enrique en conférence de presse. Et pour cause. Malgré une prestation collective globalement décevante, symbolisée par les largesses défensives du club de la capitale, certaines individualités ont surnagé lors de ce rendez-vous.

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Nuno Mendes impérial, Vitinha sur sa lancée

Aligné dans le couloir gauche de la défense parisienne, Nuno Mendes, de retour à la compétition après une longue durée d’indisponibilité, a ainsi été l’un des rares éléments de l’arrière-garde francilienne à tenir son rang avec succès. Présent dans l’intensité, dangereux offensivement et juste techniquement (4 dribbles réussis sur 7 tentés), le Portugais de 21 ans, crédité d’un 6 par la rédaction FM, a surtout sauvé les siens à plusieurs reprises sur le plan défensif. Dans les premiers instants de ce choc, c’est d’ailleurs lui qui repousse sur sa ligne une tête de Robert Lewandowski, qui avait profité de la sortie approximative de Gianluigi Donnarumma (20e). Toujours bien placé, l’ancien joueur du Sporting CP a finalement régulièrement compensé les errements défensifs d’un Lucas Beraldo, dépassé par les événements, et d’une défense trop souvent prise dans son dos (66e, 76e)… Une prestation aboutie et encourageante à quelques jours du match retour face aux Culers. Dans son sillage, que dire d’ailleurs de la nouvelle masterclass réalisée par Vitinha (24 ans).

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Pilier du collectif parisien en cet exercice 2023-2024, le milieu de terrain portugais (15 sélections) a, une nouvelle fois, fait étalage de ses nombreuses qualités face aux Blaugranas. Dans un rôle de numéro 6, celui qui est souvent venu prêter main forte à sa défense au cours du premier acte a globalement été un cran au-dessus. Fort d’une qualité technique supérieure à la moyenne, le natif de Vila das Aves a rayonné. Crédité d’un 7, il aurait certainement été élu homme du match si le PSG avait remporté cette rencontre. Buteur au retour des vestiaires, il n’a cessé de se battre (4 ballons récupérés), maîtrisant le tempo et délivrant, par ailleurs, quelques caviars à ses coéquipiers. Chirurgical dans ses transmissions (82 passes réussies sur 84 tentées), le droitier d’1m72 doit, cependant, regretter ce positionnement très bas, qui ne lui a pas permis de s’exprimer pleinement au cours du premier acte. Un ajustement tactique que Luis Enrique n’a d’ailleurs pas manqué d’effectuer après la pause.

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Dembélé décisif mais bien trop seul…

De retour à son poste préférentiel, l’ex-joueur du FC Porto et de Wolverhampton a finalement confirmé qu’il était devenu un maillon essentiel du collectif parisien. Enfin, si Marco Asensio, titularisé en tant que faux numéro 9, s’est montré totalement impuissant lors des 45 premières minutes - l’Espagnol a été remplacé par Bradley Barcola à la mi-temps - et que Kylian Mbappé n’a clairement pas répondu aux attentes, Ousmane Dembélé, le troisième élément de l’attaque parisienne reste, lui aussi, un joli motif de satisfaction. Essentiel dans sa capacité à créer des différences, celui qui retrouvait son ancien club a également prouvé qu’il était capable d’être brillant face au but adverse. Souvent critiqué pour son manque de réalisme offensif, l’ancien joueur du Stade Rennais s’offrait ainsi une superbe réalisation pour relancer les siens. D’un superbe crochet, il se jouait de Frenkie de Jong avant d’égaliser d’un missile du gauche, laissant Marc-André Ter Stegen de marbre (48e).

Attaquant le plus remuant côté PSG, le numéro 10 était même tout proche de redonner l’avantage aux champions de France à l’entrée du dernier quart d’heure mais sa tentative venait percuter le montant droit du but barcelonais (75e). Si le résultat final ternira inévitablement ces performances convaincantes évoquées, elles auront, malgré tout, eu le mérite de laisser de nombreux motifs d’espoir aux Parisiens. «Je n’ai aucun doute que nous pouvons nous qualifier. Tout le monde spécule, mais nous, on n’a par exemple pas perdu à l’extérieur en Championnat. On a six jours pour se préparer. Les buts à l’extérieur ne comptent plus en double, cela permet que la confrontation reste ouverte», indiquait, dans cette optique, Luis Enrique en conférence de presse. Pour arriver à ses fins, mardi prochain en Catalogne, le technicien parisien devra désormais trouver la formule parfaite pour permettre à tout un collectif, et non quelques individualités seulement, de se sublimer et ainsi rallier les demi-finales de la Ligue des Champions.

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