VIDÉO - "Son courage doit nous inspirer" : au procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne, l'émotion de la famille du gendarme Beltrame

par T.A. | Reportage TF1 Georges BRENIER, Marie-Hélène ASTRAUDO et Alexandra GUILLET
Publié le 22 janvier 2024 à 22h04

Source : TF1 Info

Six ans après les attentats terroristes de Trèbes et de Carcassonne, 7 personnes comparaissaient ce lundi devant la Cour d'Assises spéciale de Paris.
Tous font partie de l'entourage de l'homme qui avait tué 4 hommes, dont le gendarme Arnaud Beltrame, avant d'être abattu par les forces de l'ordre.
Une équipe du 20H de TF1 a assisté à l'audience, marquée par l'émotion de la famille Beltrame.

Ils sont encore endeuillés, mais aussi combatifs. Une mère et deux frères venus rendre hommage à Arnaud Beltrame. C'est ce gendarme, qui, face au terroriste de Trèbes (Aude), a sacrifié sa vie, pour sauver une otage, le 23 mars 2018. Le procès de sept personnes de l'entourage de l'assaillant, abattu par les forces de l'ordre, débutait ce lundi à la Cour d'Assises spéciale de Paris. "L'exemple d'Arnaud et de son courage doit nous inspirer", indique Cédric, son frère, dans le reportage du 20h à retrouver en tête de cet article. "C'est vraiment un acte militaire de bravoure, il a vraiment été jusqu'au bout. C'est ça qu'on veut qu'on retienne de lui."

"Il a perdu un œil et une oreille, mais il est là, bien vivant"

Le terroriste islamiste Radouane Lakdim a assassiné quatre hommes, le 23 mars 2018. Mais il a aussi laissé pour mort un jeune de 26 ans, miraculé après avoir reçu une balle en pleine tête. "Il a perdu un œil et une oreille, mais il est là, bien vivant, mais symboliquement, je crois que c'est super important qu'il soit là", ajoute Mᵉ Franck Alberti, l'avocat de plusieurs victimes. Le jour de l'attentat, le terroriste tire à bout portant sur un homme qu'il pense être homosexuel, avant d'entrer dans le Super U de Trèbes et de tuer un client et un employé. 

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame l'avait alors convaincu de libérer Julie, une caissière, acceptant en échange d'être l'otage de l'islamiste. Il sera sa dernière victime. "J'entends que le gendarme choisit bien ses mots, en répétant de diverses manières : 'prends-moi à la place de la petite dame qui est y est pour rien, moi, je représente l'État, on va discuter'",  se souvient Julie, qui a accordé un entretien au 20H de TF1 il y a quelques jours. À Trèbes, le choc de l'attentat reste vif. Devant le supermarché visé par l'attentat il y a six ans, les clients demeurent traumatisés. "On y pense souvent", admet un acheteur rencontré par notre équipe sur place. "Quand on revient ici, ça nous revient un petit peu en mémoire.

Dans la salle d'audience, les avocats des sept proches du terroriste jurent qu'ils ne savaient rien des agissements criminels de Radouane Lakdim. "Celui qui a commis l'irréparable et le terrible n'est jamais dans le box des accusés, a déclaré Mᵉ Emmanuelle Franck, l'avocate d'un des hommes qui comparaissait ce lundi. On le remplit avec un certain nombre de personnes, et concernant mon client, avec de mauvaises personnes." Les prévenus encourent jusqu'à 30 ans de prison.


T.A. | Reportage TF1 Georges BRENIER, Marie-Hélène ASTRAUDO et Alexandra GUILLET

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