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Transports Rabouin : décarboner grâce au transport routier

L'entreprise Transports Rabouin développe des solutions de décarbonation pour ses clients afin de réduire l'impact environnemental de son activité.

L'entreprise Transports Rabouin développe des solutions de décarbonation pour ses clients afin de réduire l'impact environnemental de son activité. - Transports Rabouin

Le transport routier représentait, en 2019, 41% des émissions des transports, dont 8% pour le transport routier de marchandises. Consciente de l’impact environnemental de son activité, l’entreprise Transports Rabouin développe des solutions de décarbonation pour ses clients.

Le transport de marchandises sur route constitue 90% des transports terrestres. Pour autant, le camion reste le moyen le moins cher, le plus rapide et le plus efficient. Poussé après-guerre, il n’a pas cessé de prendre des parts de marché par rapport au fluvial et au ferroviaire.

L'entreprise Transports Rabouin, spécialisée dans le transport de véhicules neufs ou d’occasion et services complémentaires, entame une transition vers l'électrique pour proposer des solutions de décarbonation.

Le point avec Eric Rabouin, Président des Transports Rabouin

Quel est votre cœur de métier ?

Nous sommes axés sur la logistique automobile et proposons une prestation complète, de la prise en charge sur site, au transport, en passant par le stockage et la préparation des véhicules. Nos clients se composent de grands groupes et de PME/TPE ainsi que de particuliers. Transports Rabouin dispose de près de 200 ensembles portes-voitures et grâce à la présence de nos conducteurs sur tout le territoire national nous sommes présents au plus près des besoins de nos clients.

Notre société a vocation à être pérenne dans le service rendu aux clients, ce qui veut dire que nous devons être en adéquation avec leurs désirs. C'est notre savoir-faire, notre réactivité.

Chez Transports Rabouin, l'innovation est dans l’accompagnement de nos clients sur des opérations spéciales, par exemple, la livraison à domicile ou en entreprise plutôt qu’en concession. Notre travail va au-delà du transport nous proposons des services additionnels, nous devons nous adapter aux besoins logistiques de nos clients.

Par exemple, une société qui change les voitures de fonction de ses directeurs d'agence nous demandera de nous occuper du rendez-vous, de récupérer l’ancien véhicule et d’en faire l’état des lieux avant de livrer les nouveaux dans chacune de ses agences.

C'est complètement transparent pour le client, le concessionnaire se concentre sur son métier d'origine, vendre des véhicules, mais tout le reste nous est sous-traité.

L’entreprise historique a été fondée par votre père en 1952, comment a-t-elle évolué ?

En 1972, la société s’est spécialisée dans le transport de véhicules et est devenue en 1992 Transports Rabouin, un acteur majeur du transport de véhicules, occasion ou neuf, en France. J’ai racheté une partie du fond de commerce en 2010 et j’ai créé ma propre société, la Holding Familiale Rabouin qui possède différentes entités, dont Transports Rabouin, Oger Transport puis STCV et Disposeo entre autres.

Si le secteur des transports routiers a connu de nombreuses crises par le passé, nous sommes aujourd’hui confrontés à l'accélération de la transition énergétique. Notre domaine d’activité devra réduire d’au moins 45% ses émissions de CO2 en 2030 puis de 90% en 2040.

La décarbonation du trafic routier est un enjeu majeur pour la transition écologique en France

La décarbonation des transports est une des mesures prises par le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle implique la substitution croissante des poids lourds diesel par des poids lourds à carburation alternative. Nous sommes conscients des enjeux, notre objectif est d’aller vers une évolution progressive en commençant par proposer une offre d’enlèvement et de livraison de véhicules via des tracteurs électriques sur la région parisienne d’ici un an et demi. Muter vers l’électrique prend du temps, c'est la raison pour laquelle nous devons anticiper. Si nos clients nous suivent, nous continuerons à développer cette offre.

Quels sont les freins auxquels vous faites face ?

Le foncier devient de plus en plus difficile à trouver, car le mot transport fait peur aux collectivités, il est souvent associé à la pollution ou à la gêne. Or nous avons besoin de plateformes logistiques en périphérie des villes. En effet, plus nous sommes loin, plus nous perdons en autonomie électrique.

De plus, le coût du transport électrique est trois fois plus élevé que le transport routier diesel. L’achat du tracteur électrique, l’installation de la borne de recharge et les contraintes de puissance, les prix de l’électricité qui s’envolent, cela ne peut fonctionner que si nos clients sont demandeurs et prêts à payer le surcoût. Pour l’instant ce n’est pas le cas, mais dès 2025, les entreprises auront des objectifs de décarbonation à respecter. En passant par nos services de transports électriques, elles pourront bénéficier de certificats de décarbonatation qui conditionneront une notation auprès de la Banque de France.

N’y a-t-il pas des subventions accordées pour lancer la transition ?

L'État a effectivement consacré 1,5 milliard d’euros pour soutenir l’acquisition de poids lourds électriques et l’installation de bornes de recharge (particuliers et professionnels confondus), mais il s’agissait plutôt de bus, de bennes à ordures ménagères pour privilégier le gain carbone. Au final, sur le transport routier de marchandises, l’enveloppe de l’ADEME pour les aides à l’achat ne serait que de 130 millions d’euros alors que le surcoût lié à l’électrification s'élèverait à 23,5 milliards pour les transporteurs d’après la FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers).

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCP. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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