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Les footballeurs du GF38 participent à un atelier de lutte contre les discriminations

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Pour lutter contre le racisme et l'homophobie, la LFP organise des ateliers au sein des clubs. France Bleu Isère y a assisté avec les joueurs du GF38.

Les joueurs du GF38 lors de l'atelier de sensibilisation aux discriminations Les joueurs du GF38 lors de l'atelier de sensibilisation aux discriminations
Les joueurs du GF38 lors de l'atelier de sensibilisation aux discriminations © Radio France - Antonin Kermen

"Et si un de vos coéquipiers était victime de parole ou d'acte raciste comme un jet de bananes, vous quitteriez tous le terrain ?". C'est Romain Welter de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme qui pose la question aux joueurs du GF38 rassemblés dans une des salles de leur centre d'entrainement, et la réponse est unanime.

"Aider les joueurs à avoir les bons réflexes"

Grenoble est le 30e club pro à participer à ce genre d'atelier, mis en place depuis novembre 2021 par la Ligue de Football Professionnel. "Il faut en parler", estime l'attaquant Nathanaël Thio. "Dans le vestiaire, on est plus concernés par la compétition mais quand ces évènements arrivent on ne sait pas trop comment réagir parce qu'on en a pas forcément parlé". "Il s'agit d'aider les joueurs à avoir les bons réflexes", abonde Jerome Belaygue, le directeur de la communication de la LFP. "On voit par exemple que dans les affaires de racisme, il y a parfois des hésitations à porter plainte. Il faut que les joueurs aient ce réflexe là". Il est aussi question d'une application dédiée à la modération des commentaires sur les réseaux sociaux.

© Radio France - Antonin Kermen

"L'homosexualité ça fait souvent peur"

L'autre grand thème développé est celui de l'homophobie, un sujet sensible dans le foot estime Yoann Lemaire de l'association "Foot Ensemble" : "L'homosexualité ça fait souvent peur. On se dit qu'est-ce que je ferais avec un joueur gay dans l'équipe ? Il va me draguer ! C'est contre ma religion, ma tradition, mon éducation. Enfin, il y a toujours une raison pour dire que ce n'est pas normal. Je ne souhaite pas jouer avec un footballeur gay."

Ce jour-là, Yoann Lemaire tombe à Grenoble sur un vestiaire tolérant. "Ici je suis agréablement surpris, il faut prendre exemple". Mais ce n'est pas toujours le cas : "Je suis régulièrement découragé", concède le président de l'association qui ne ménage pas ses efforts lors de l'atelier pour expliquer que des insultes régulièrement entendues sont bien de l'homophobie.

Exemplarité

L'occasion aussi de rappeler aux joueurs que même en Ligue 2, ils sont écoutés et regardés. Défenseur expérimenté du GF38, Loïc Nestor en a conscience : "Il faut faire attention à ce que l'on dit surtout quand on a un micro devant nous car certains propos peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes. On reste des hommes mais à notre échelle, il faut avoir une ligne de conduite qui soit le plus irréprochable possible. Ces ateliers ont aussi été organisés avec le personnel du club, ainsi qu'avec les supporters.

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