1899 L'Hebdo - Le Dossier : Diouf, le Pape de tout un peuple

Le choc fut violent. Brutal. L'uppercut a laissé beaucoup de monde K.-O. À commencer par ceux qui le côtoyaient en privé et, forcément, l'appréciaient. "C'était complètement irréel, se souvient son ami et ancien bras droit à l'OM, Julien Fournier. Ce n'était pas vrai. Pape, c'était le baobab, il ne pouvait pas nous quitter."

Ce funeste 31 mars 2020, ce satané coronavirus venait de faire l'une de ses premières victimes célèbres. Les heures ayant précédé sa soudaine disparition, ses proches s'étaient pourtant battus sans relâche pour tenter de le sauver. L'ex-secrétaire général de la maison ciel et blanc raconte : "Je savais qu'il s'était rendu en Côte d'Ivoire parce qu'il y avait un tournoi des académies, et que de là il était parti à Dakar. Il avait croisé une connaissance qui m'avait dit qu'il n'était pas bien. En plaisantant, j'avais répondu : 'Oui mais Pape a toujours une toux ou autre chose.' Il était un peu hypocondriaque. Et là, j'ai vu que Karim Aklil (ancien conseiller de joueurs, ndlr) me téléphonait sans arrêt pour me demander si j'étais au courant. Même s'ils ne se connaissaient pas très bien, Karim avait toujours eu une admiration pour lui. Il me savait proche et m'a contacté. J'ai appelé Étienne Mendy (ex-attaquant, agent et dirigeant, également intime de Diouf) pour qu'on fasse quelque chose. La machine s'est mise en branle."