Ligue des Champions de handball : Elohim Prandi brille avec le PSG... Et dire que le meilleur est encore à venir…

C'est presque devenu une rockstar. Encore plus après son coup de canon en demi-finale du Championnat d'Europe contre la Suède en janvier dernier. Échéance après échéance, peu importe les dimensions de ces dernières, Elohim Prandi ne cesse d'élever le curseur. Mieux, ce but sensationnel contre son ami Andreas Palicka a davantage alimenté une machine lancée à toute vitesse. Depuis la folle aventure en Allemagne, l'arrière gauche ne cesse d'endosser le costume des grands soirs à chacune de ses sorties avec le Paris Saint-Germain.

Omniprésent des deux côtés du terrain, il est l'un des poumons du collectif de Raul Gonzalez aux côtés de Luc Steins, Kamil Syprzak, Andreas Palicka et de tous les autres. Sa prestation du playoff aller contre Plock fut une démonstration. La revoir au retour ce jeudi à Coubertin (en direct sur Eurosport) semble presque logique. Et ça devrait aller crescendo comme l'explique notre consultant Thierry Anti.

Elohim Prandi est continuellement en pleine mutation. Les dernières semaines ne font qu'appuyer la tendance. "Il a beaucoup progressé, c'est un joueur impactant, capable de tirer, de passer, capable de défendre. Il est hyper complet", appuie l'ancien entraîneur du Paris Handball (2004-2008) et du HBC Nantes (2009-2019).

Sa force de frappe est son atout le plus marquant depuis ses débuts. Elle lui colle définitivement à la peau, mais elle lui assure une base colossale. "Je l'ai connu très, très jeune quand il était à Torcy et en équipe de France juniors. Ce n'est pas faire injure de dire qu'on voyait en lui un grand tireur, un joueur d'impact. Il est devenu un 'vrai' joueur. Il va toujours chercher à progresser pour être le meilleur possible pour ne pas qu'on se dise juste 'oh, Elohim, il a juste une patate dans le bras'".

Sa capacité à marquer dans toutes les positions est presque devenue un pléonasme. C'est dans la distribution que le numéro 91 parisien fait aussi beaucoup parler de lui. "Il arrive à avoir des intentions en défense, il est très concerné. Ce que j'adore en ce moment, ce sont ses passes décisives à six mètres, même aux ailes. C'est une grande marge de progression. Il a une meilleure vision et une connaissance du jeu grâce à Raúl (González) je pense." "J'aime énormément contribuer à la fluidité du jeu. Moins de shoots, un peu plus de passes, ça me correspond", nous expliquait d'ailleurs le joueur au début de la saison.

"Aspirant à être un cadre de cette équipe" parisienne comme il nous le soufflait en septembre, Elohim Prandi remplit plus que jamais le contrat. Oubliez l'Euro (ou presque) dans ce parcours. Thierry Anti estime qu'il n'avait "pas besoin de ça.""Il sait très bien où il veut aller. Il a déjà eu des actions décisives et marqué des buts importants en fin de match. Il aime ça, il n'a pas peur. Il ne doute pas ou alors il ne le montre pas. Je ne pense pas que ça (ndlr, le match contre la Suède) ou une quelconque performance l'enflammerait."

Son match aller contre le Wisla Plock a de quoi emballer les suiveurs. Auteur de huit buts, le champion d'Europe s'est distingué par son activité en attaque et en défense. Lorsqu'on lui demande son avis sur cette performance en Pologne, Thierry Anti estime que la meilleure version d'Elohim Prandi reste à venir. "Il est dans cette logique de ne jamais être satisfait du niveau qu'il a. Son meilleur match, c'est celui qu'il n'a pas encore joué. Il est capable de faire des choses incroyables." On ne demande qu'à être ébloui.