le réseau de capteurs s’étend Paris

Cette montgolfière, qui transporte depuis plus de vingt ans les touristes venus admirer la capitale, a emporté récemment deux spectromètres infrarouges capables de mesurer le CO₂ et du méthane. Ces outils complètent un réseau de 40 capteurs déployés sur tout le territoire francilien depuis plusieurs années. Et bonne nouvelle, une diminution régulière des émissions carbone (43 818) de 2% par an est enregistrée depuis 2018.

Nous disposons déjà d’un maillage horizontal important de capteurs sur des structures de grande hauteur. Mais ils sont placés sur des points fixes. Le ballon Generali apporte une dimension verticale, en effectuant des mesures depuis le sol jusqu’à 300 mètres, explique Olivier Laurent, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE). Nous testerons la capacité de nos modèles à reproduire la manière dont le CO₂ se disperse verticalement dans l’atmosphère. C’est un point faible des modèles, qui nécessitent des éléments de validation qui nous seront fournis par les instruments installés sur le ballon.ajoute Michel Ramonet, coordinateur du réseau Icos-France.

Si le trafic automobile et le chauffage urbain sont les deux principaux vecteurs d’émissions de CO₂ en Île-de-France, il est impossible de déterminer précisément dans quelle proportion. C’est le défi lancé aux équipes du programme européen Icos Cities, dont font également partie les villes de Munich et Zurich. Notre objectif est d’identifier les différents postes d’émission par secteur d’activité. Pour cela, la mesure du CO₂ seul ne suffit pas. Il faut mesurer d’autres gaz appelés traceurs et qui permettront d’identifier certains secteurs d’activité., explique Michel Ramonet. L’ambition : fournir des informations fiables sur l’efficacité des politiques climatiques pour orienter au mieux les décideurs.

Article publié le 9 avril 2024