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Paris 2024

JO 2030 : le PNF classe sans suite l'enquête contre le directeur général délégué du Cojo

Une enquête concernant un haut responsable des JO 2024 a été classée sans suite le mois dernier. (E.Garnier/L'Equipe)
Une enquête concernant un haut responsable des JO 2024 a été classée sans suite le mois dernier. (E.Garnier/L'Equipe)

Le Parquet national financier (PNF) a classé sans suite la procédure à l'encontre d'un haut responsable des Jeux de Paris 2024, Michaël Aloïsio, concernant des soupçons de favoritisme et de trafic d'influence.

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L'enquête pour vérifier les accusations de favoritisme à l'encontre d'un haut responsable des Jeux de Paris 2024, Michaël Aloïsio, a été classée en janvier, a indiqué le Parquet national financier (PNF) mercredi, sollicité par l'AFP.

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La procédure a été classée « sans suite le 18 janvier dernier pour absence d'infraction », a confirmé le ministère public. « Les éléments exploités n'ayant pas permis de suspecter une atteinte aux principes d'égalité de traitement des candidats, de transparence des procédures ou de liberté d'accès à la commande publique, non plus que de trafic d'influence », a précisé le PNF.

« Cette décision de classement sans suite était attendue : elle s'imposait en présence d'une plainte totalement fantaisiste et calomnieuse », s'est félicitée l'avocate de Michaël Aloïsio, Me Julie Fabreguettes.

Michaël Aloïsio, directeur général délégué du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques (Cojo) de Paris 2024 faisait l'objet d'une enquête depuis septembre dernier, comme L'Équipe l'avait révélé après une plainte, déposée fin août pour favoritisme et trafic d'influence par Sébastien Chesbeuf. Cet ex-salarié du Cojo, aujourd'hui consultant pour l'organisation d'événements sportifs, était en conflit avec Michaël Aloïsio.

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« Nous allons demander au PNF la copie du dossier pour prendre connaissance des actes d'enquête qui auraient été réalisés et nous réservons la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile » a commenté l'avocat de Sébastien Chesbeuf, Me Thomas Hollande.

Un dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030 en question

Dans sa plainte, Sébastien Chesbeuf dénonçait les conditions d'attribution d'un marché public émis en 2023 par la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030 et accusait Michaël Aloïsio d'avoir favorisé une autre agence fondée par un actuel cadre de Paris 2024.

Alors qu'il travaillait comme consultant auprès de la société événementielle de marketing sportif Keneo, Sébastien Chesbeuf assurait que Michaël Aloïsio était intervenu auprès du cabinet du président de la région Paca, Renaud Muselier, pour le dissuader de travailler avec eux et favoriser la société RNK, une entreprise cofondée fin 2020 par Édouard Donnelly. Ce dernier a quitté la société en novembre 2022 lors de son entrée au Cojo comme directeur exécutif des opérations, suscitant des soupçons de conflits d'intérêt.

Quatre enquêtes toujours en cours

L'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris, voulus « exemplaires » par le président du comité d'organisation Tony Estanguet, fait l'objet actuellement de quatre enquêtes financières distinctes, portant notamment sur la rémunération de ce dernier ou sur des soupçons de favoritisme lors de l'attribution des marchés.

Sont notamment analysés les marchés de l'emblématique cérémonie d'ouverture, prévue le 26 juillet 2024 sur la Seine à Paris, ou celui du relais de la flamme olympique.

publié le 22 février 2024 à 00h03 mis à jour le 29 février 2024 à 15h28
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