Accueil Sports

Les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq rêvent d’un sacre européen

L’équipe nordiste dispute le Final Four de l’Euroligue féminine à Mersin avec une confrontation face à Prague vendredi 12 avril en demi-finale.
Temps de lecture: 3 min

Transfuges de classe, dans la société des parquets, les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq, nouvelles invitées dans le dernier carré de l’Euroligue, défient vendredi 12 avril (15 heures) en demie sur la côte turque de Mersin l’USK Prague pour une place en finale.

En France, ce serait du jamais vu depuis vingt ans exactement quand l’US Valenciennes d’Audrey Sauret avait atteint et remporté la sienne face aux Polonaises de Gdynia. Cette fois, la dernière marche serait turque : Fenerbahce ou les locales de Mersin, ville du sud du pays accueillant ce Final Four de C1.

Le premier de Villeneuve-d’Ascq, quand ses trois concurrents s’y défiaient déjà l’an passé à Prague où Fenerbahce a été sacré. Pas de quoi intimider les « Guerrières » de l’ESBVA, surnom officiel collant comme de la superglu à ces joueuses « très compétitrices » ne se satisfaisant de « rien d’autre que la victoire, peu importe l’adversaire », dixit la meneuse et capitaine Caroline Hériaud.

Cette insouciance leur a déjà permis de s’offrir Mersin (70-54), en décembre, dans cette même salle Servet Tazegül d’une jauge de 7500 places. « Quelque chose a changé après notre victoire contre Mersin, à partir de ce moment, on a vraiment cru qu’on pouvait se qualifier pour le Final Four », décrit l’entraîneur des Nordistes Rachid Meziane.

Kennedy Burke a repoussé son départ aux États-Unis pour participer au Final Four

Un mois après ce succès fondateur en Turquie, les Villeneuvoises ont croqué l’USK Prague (90-81), ces mêmes triples demi-finalistes qu’elles affrontent vendredi. Un exploit permis entre autres par les 31 points de leur intérieure américaine Kennedy Burke, deuxième joueuse, seulement, à dépasser les trente unités cette saison en Euroligue.

La MVP 2023 du championnat de France, qui rejoindra le New York Liberty en WNBA dans les prochaines semaines, a tenu à boucler l’aventure européenne de Villeneuve-d’Ascq, qui peut devenir seulement le troisième club français sacré en C1. « Il faut savoir que l’accord qu’on avait avec Kennedy n’était que jusqu’à la fin de la saison régulière, détaille Rachid Meziane. Ça veut dire qu’elle aurait pu ne pas être là. Vous la voyez, ça montre sa motivation. »

Des dernières émotions avant la dispersion, c’est le lot y compris du leader de la saison régulière du championnat de France. Même si, en six ans, son budget a été hissé de 1,7 millions d’euros à 3 millions, précise son manager général Christophe Vitoux. L’ESBVA peut « servir de tremplin », reconnaît Rachid Meziane, mais d’ajouter : « C’est bien aussi d’être considéré comme un club qui sait développer des jeunes joueuses ».

Lire aussi

À lire aussi

Voir plus d'articles